Automobilistes : la vitesse maximale sur l’autoroute va passer à 150 km/h mais seulement pour ces voitures bien précises en Espagne

Partir en vacances en Espagne soulève souvent des questions sur la fameuse limitation de vitesse sur autoroute. Sur les panneaux, la règle est claire : la vitesse maximale autorisée est fixée à 120 km/h. Pourtant, une rumeur persiste : il serait possible de rouler à 150 km/h sur certaines portions, mais seulement avec des voitures bien particulières. En réalité, cette possibilité n’a rien d’un privilège offert à tous : elle repose sur une réglementation très stricte et concerne uniquement quelques véhicules sous dérogation.

D’où vient cette dérogation à 150 km/h sur les autoroutes espagnoles ?

Loin d’accorder une liberté totale sur ses axes rapides, l’Espagne a mis en place une exception légale sur deux grands axes : l’AP-7 et l’AP-2. Seuls certains véhicules testés dans un cadre très précis peuvent dépasser la limitation habituelle de vitesse. Ce dispositif ne s’adresse pas aux vacanciers ni aux conducteurs ordinaires : il cible exclusivement des modèles spécifiques en phase expérimentale.

Ces essais sont réalisés par des constructeurs automobiles ou laboratoires agréés qui souhaitent évaluer leurs prototypes dans des conditions réelles. La Direction générale du trafic espagnole (DGT) délivre une autorisation spéciale à ces véhicules pour leur permettre de rouler à 150 km/h légalement, dans le but d’analyser des aspects techniques comme le freinage, l’aérodynamisme ou la consommation.

Quels véhicules peuvent bénéficier de cette exception ?

Impossible pour un automobiliste lambda de profiter de cette dérogation. Seuls des prototypes camouflés, appartenant à des marques ou à des centres de recherche reconnus, y ont droit. Tout est encadré : la liste des véhicules, l’itinéraire, la durée et même l’identité du conducteur doivent être validés à l’avance auprès de la DGT.

Les prototypes camouflés : reconnaître ces modèles spécifiques

Sur l’AP-7 ou l’AP-2, il arrive de croiser des voitures recouvertes de motifs noirs et blancs, caractéristiques de ces tests confidentiels. Ces modèles spécifiques sont encore en développement : on y teste de nouvelles technologies ou des performances mécaniques innovantes. Leur look atypique vise à masquer leur design tout en attirant l’attention des passionnés.

Sous ce camouflage, ces véhicules bénéficient d’une dérogation temporaire strictement contrôlée. Ils profitent de quelques kilomètres à grande vitesse pour valider leur fiabilité avant une éventuelle commercialisation.

Des conditions d’utilisation très réglementées

Pour obtenir cette exception, chaque détail compte. Une demande officielle doit être adressée à la DGT, précisant le trajet, la durée, l’objectif du test et le nom du conducteur. Si le moindre changement intervient, il doit être signalé au préalable. Les plaques temporaires attribuées à ces voitures sont également facilement identifiables et soumises à des règles strictes.

La sécurité reste prioritaire : les essais se déroulent hors périodes de forte affluence, et l’organisation veille à ne jamais mettre en danger les autres usagers. L’ensemble de ces mesures garantit que seuls des professionnels qualifiés effectuent ces analyses pointues sur l’autoroute espagnole.

En quoi cette exception diffère-t-elle de la réglementation française ?

De nombreux touristes français sont surpris de cette tolérance accordée en Espagne. En France, la limitation de vitesse sur autoroute est rigoureusement appliquée : aucun véhicule, même en essai, ne peut légalement dépasser les 130 km/h sur route ouverte. Les industriels français doivent donc organiser leurs tests sur circuit fermé, sans possibilité de bénéficier d’une telle exception sur la voie publique.

Cela explique pourquoi il est impossible de croiser, sur une autoroute française, des prototypes poussés à 150 km/h. La législation hexagonale préfère privilégier des environnements totalement maîtrisés, loin du trafic quotidien, pour garantir la sécurité de tous.

Comment identifier ces essais sur autoroute en Espagne ?

Repérer une voiture bénéficiant de cette dérogation exceptionnelle devient un jeu d’observation pour les amateurs. Le camouflage noir et blanc attire immédiatement l’œil, tout comme l’absence d’emblème traditionnel. Les plaques temporaires, conformes à la réglementation espagnole, constituent également un indice immanquable de ces essais spéciaux.

Il n’est pas rare de voir ces véhicules circuler en convoi ou accompagnés de voitures banalisées appartenant aux mêmes laboratoires. Cette organisation permet de respecter toutes les exigences de la DGT et d’assurer la sécurité lors de ces tests à grande vitesse sur l’AP-7 ou l’AP-2.

  • Camouflage noir et blanc visible sur la carrosserie
  • Plaques temporaires commençant souvent par une lettre inhabituelle
  • Convoi de deux à trois véhicules roulant à allure constante
  • Membre du personnel identifié officiellement au volant

Quelles obligations pour les conducteurs concernés ?

Seuls des conducteurs spécifiquement désignés peuvent prendre le volant de ces prototypes. Les autorités espagnoles procèdent à des contrôles réguliers pour vérifier que toutes les déclarations sont respectées et que le protocole est suivi à la lettre. En cas de manquement, l’autorisation spéciale est immédiatement retirée et des sanctions peuvent tomber, surtout si la sécurité est compromise.

L’Espagne conjugue ainsi progrès technologique et rigueur administrative : la possibilité de rouler à 150 km/h sur autoroute reste une exception ultra-contrôlée, inaccessible au grand public. Pour les vacanciers, mieux vaut savourer le voyage à la vitesse réglementaire, car ce petit privilège n’est réservé qu’à une poignée de professionnels dûment habilités.

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Didier
Je suis Didier, directeur de publication et auteur principal du blog professionnel d’Isol’R, avec plus de 20 ans d’expérience dans le secteur du bâtiment, spécialisé dans l’isolation thermique écologique. Basé à Ambarès‑et‑Lagrave (33), je couvre personnellement les départements Gironde, Charente, Charente‑Maritime, Dordogne, Landes et Lot‑et‑Garonne

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