Une nouvelle échéance majeure s’annonce pour les propriétaires immobiliers français : à partir du 15 septembre 2025, un prélèvement automatique moyen de 108,80 euros sera débité du compte bancaire de plus de treize millions de Français. Cette opération, orchestrée par la direction générale des finances publiques, concerne la mensualisation de la taxe foncière, et pour certains, celle de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Ce nouveau calendrier fiscal modifie profondément la manière dont ces impôts locaux sont réglés.
Pourquoi un prélèvement bancaire à partir du 15 septembre 2025 ?
Depuis plusieurs années, la direction générale des finances publiques met tout en œuvre pour simplifier le paiement des impôts et alléger la pression financière au moment de s’en acquitter. La mensualisation des taxes immobilières répond justement à ce besoin en permettant un étalement du montant dû sur l’année, plutôt que d’avoir à régler une somme importante en une seule fois après réception de l’avis d’imposition.
Dès le 15 septembre 2025, chaque propriétaire ayant opté pour cette option verra donc un prélèvement bancaire mensuel de 108,80 euros débité automatiquement. Ce système, déjà bien installé, prend une importance accrue avec la hausse régulière des montants réclamés. Pour beaucoup, la mensualisation est un véritable soulagement budgétaire face à l’augmentation continue de la taxe foncière et de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires.
Qui sont les 13 millions de Français concernés par cette mesure ?
Ce prélèvement automatique ne touche pas tous les Français, mais spécifiquement ceux qui remplissent certaines conditions. Seuls les contribuables propriétaires d’un bien immobilier recensé au 1er janvier 2025 et ayant choisi la mensualisation de leur impôt local font partie de ces treize millions concernés.
Le principe est simple : il faut avoir opté pour le paiement échelonné entre janvier et octobre. Sans cette démarche, le montant total reste exigible en une seule fois à l’automne, ce qui peut peser lourd sur le budget familial. Ceux ayant validé la mensualisation verront donc dix débits identiques appliqués à leur compte, puis éventuellement ajustés selon l’évolution de leur situation fiscale en fin d’année.
Ce mécanisme cible autant les propriétaires de résidences principales que ceux possédant une résidence secondaire encore soumise à la taxe d’habitation. Dans tous les cas, seule la déclaration faite au 1er janvier 2025 fait foi auprès de l’administration fiscale pour déterminer la liste définitive des redevables de ce fameux prélèvement automatique.
Quels types de biens immobiliers sont concernés ?
Les logements principaux constituent la majorité des dossiers traités, mais les résidences secondaires sont aussi dans le viseur, notamment à cause du maintien de la taxe d’habitation sur ce type de biens. Les locaux commerciaux, garages ou terrains non bâtis restent également soumis à la taxe foncière. Quant aux propriétaires bailleurs, ils bénéficient du même système de mensualisation s’ils en ont fait la demande auprès de l’administration fiscale.
L’ensemble des propriétés bâties déclarées auprès de la direction générale des finances publiques entre ainsi dans le champ de ce plan de prélèvement bancaire. Cela explique l’augmentation constante du nombre de foyers concernés, sans oublier l’impact de l’évolution démographique et du parc immobilier.
Comment fonctionne la mensualisation des impôts locaux en pratique ?
Chaque année, il est possible d’étaler ses impôts locaux sur dix mois, ce qui permet de mieux gérer son budget et d’éviter un débit conséquent à l’échéance unique. Cette option séduit de plus en plus de foyers, car elle apporte une réelle visibilité sur les dépenses mensuelles et limite les mauvaises surprises lors de la date butoir fixée par l’administration fiscale.
En règle générale, les prélèvements bancaires interviennent de janvier à octobre, chacun correspondant à un dixième du montant annuel de la taxe foncière ou de la taxe d’habitation sur résidence secondaire. En novembre et décembre, des ajustements peuvent être réalisés si une revalorisation intervient – qu’elle soit décidée au niveau national ou par la commune.
Pour 2025, le premier prélèvement aura lieu à la mi-septembre, suivi des versements suivants jusqu’à atteindre le montant total dû. Cette méthode évite aux ménages de devoir sortir plus de mille euros d’un coup, alors que le montant moyen atteint désormais environ 1 088 euros pour la taxe foncière classique.
Que faire en cas de changement de situation ?
Si un contribuable devient propriétaire en cours d’année ou transfère un bien, la base de calcul utilisée pour la mensualisation de l’impôt local pourra être ajustée durant les derniers mois. De même, en cas de vente ou de donation avant la clôture fiscale d’octobre, l’administration ajuste automatiquement le solde restant à payer via les débits opérés en novembre et décembre, afin de tenir compte du montant réactualisé.
L’accès à l’espace personnel sur impots.gouv permet de consulter à tout moment l’historique des paiements et d’anticiper un éventuel prélèvement supplémentaire sur le compte bancaire. Il est conseillé de vérifier régulièrement cet espace pour éviter toute mauvaise surprise.
Quelle évolution attendre des montants des prélèvements bancaires ?
La tendance est claire : le montant des impôts locaux augmente chaque année et la mensualisation ne fait que répartir cette charge. L’alourdissement progressif du taux national, combiné à la liberté des communes d’ajuster leur taxe, suscite de nombreuses interrogations chez les propriétaires.
Sur les trois dernières années, la taxe foncière a connu des hausses notables : +7,1 % en 2023, +3,9 % en 2024 et une augmentation prévue de +1,3 % en 2025. Ces évolutions portent le montant moyen proche de 1 100 euros. Par conséquent, le prélèvement automatique de 108 euros pourrait bien augmenter dès l’an prochain, selon les décisions nationales ou communales et la prochaine loi de finances.
Comment surveiller ses paiements et éviter un découvert ?
Face à cette hausse, il devient stratégique de suivre attentivement son échéancier de prélèvement bancaire et de s’assurer que son compte courant dispose des fonds nécessaires. Sur le portail officiel, les alertes personnalisées permettent de rester informé, tandis que le service client en ligne offre des explications complémentaires concernant la mensualisation ou l’évolution du taux applicable dans sa commune.
Numériser son dossier fiscal présente de véritables avantages : validation immédiate des paiements, possibilité de moduler ses prélèvements selon ses ressources, transmission rapide de justificatifs ou demandes de corrections… Moins de paperasse, moins d’erreurs, et plus de sérénité pour affronter chaque échéance fiscale.
Faut-il redouter de nouveaux prélèvements automatiques en fin d’année ?
Pour la plupart des propriétaires, l’impôt est soldé début novembre grâce à la mensualisation. Cependant, en cas de revalorisation tardive – indexation votée par l’état ou rattrapage décidé par la commune –, le fisc procède à un ou deux prélèvements supplémentaires sur le compte bancaire du contribuable.
Si le montant global final dépasse celui couvert par les dix premiers versements, ces ajustements automatiques garantissent que l’état récupère l’intégralité de la taxe foncière prévue, sans relancer individuellement chaque foyer. Le montant de 108,80 euros n’est donc pas figé pour les années à venir, tout dépendra des annonces législatives et des décisions locales prises avant l’appel à cotisation. D’où l’importance, pour les propriétaires concernés, de surveiller régulièrement leur espace personnel sur le site impots.gouv afin d’anticiper tout prélèvement bancaire additionnel.