La vie quotidienne peut parfois vous réserver des surprises aussi inattendues que déconcertantes. C’est exactement ce que vivent un couple de Montpelliérains qui se trouvent régulièrement verbalisés pour avoir garé leur véhicule devant leur propre garage. Cette situation, perçue par eux comme un véritable harcèlement orchestré par un « serial verbalisateur », met en lumière l’absurdité apparente de certaines règles de stationnement.
Des contraventions à répétition : où est la logique ?
Depuis le début de l’année, sur l’avenue de Palavas à Montpellier, ce couple a reçu pas moins de sept PV pour avoir stationné devant leur garage. Une zone pourtant sans restrictions de stationnement payant. Ils sont ainsi frappés d’amendes cumulées atteignant déjà plusieurs centaines d’euros. Chaque contravention se monte à 35 euros, une somme non négligeable lorsque ces amendes s’accumulent.
Ce qui complique encore plus les choses, c’est que ces sanctions ne viennent pas d’agents présents sur le terrain mais via la vidéosurveillance. Cela alimente le sentiment d’un usage excessif et ciblé de la technologie par celui que les riverains appellent désormais un « serial verbalisateur ».
Une application stricte de la législation
L’article R417-10 du Code de la route est formel : il est interdit de stationner devant une entrée carrossable, qu’elle appartienne ou non au conducteur. Ce rappel glacial, bien que légalement justifié, ne satisfait guère le couple. La mairie de Montpellier, contactée par les victimes de cette règle appliquée sans discernement apparent, a maintenu cette position ferme en dépit des circonstances.
Il semble donc que la loi française n’offre aucune reprise aux propriétaires souhaitant utiliser l’espace devant chez eux comme bon leur semble. Le stationnement gênant reste ainsi réprimandé sans distinction, ajoutant à l’incompréhension du couple qui craint même de simplement décharger sa voiture devant son domicile.
La peur du prochain PV : vivre dans l’attente
Isabelle, l’une des propriétaires, exprime clairement son désarroi. Elle explique ne plus oser décharger ses courses devant sa maison, terrifiée à l’idée de renouer avec un nouveau PV dès lors qu’ils stationnent brièvement devant leur portail. Vivre sous cette pression constante détériore leur qualité de vie et modifie leurs habitudes quotidiennes.
Les voisins ont également commencé à hausser le ton, après avoir eux aussi été verbalisés dans des situations similaires. Il semble que cette pratique soit loin d’être une exception, transformant petit à petit la zone en terrain miné pour tous ceux nécessitant un passage temporaire chez eux.
Pouvons-nous parler réellement de harcèlement ?
Avec de tels excès dans l’application de la réglementation routière, beaucoup parlent aujourd’hui de harcèlement. Bien sûr, le terme juridique précis pourrait être discutable, mais le ressenti des personnes concernées semble légitime. Lorsque les conséquences deviennent si intrusives qu’elles affectent votre quotidien, le mot ‘harcèlement’ résonne avec une certaine vérité pour ceux qui subissent cette situation.
La municipalité, pour sa part, souligne la nécessité de respecter les prescriptions en matière de stationnement. Toutefois, cette insistance laisse peu de place à une forme de médiation permettant d’adapter la réglementation locale aux réalités contextuelles vécues sur le terrain.