Pour de nombreux propriétaires, le mois d’octobre rime avec obligations fiscales et parfois quelques inquiétudes. La Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP) s’apprête à effectuer un prélèvement automatique moyen de 108,80 euros sur le compte bancaire de près de treize millions de Français. Dès le 15 octobre 2025, ce montant correspondra à la mensualisation attendue, principalement liée à la taxe foncière ou à la taxe d’habitation sur les résidences secondaires pour celles et ceux ayant choisi d’étaler le paiement de leurs impôts. Il est donc utile de se pencher sur cette échéance et de comprendre en quoi elle concerne directement les contribuables propriétaires.
Pourquoi le prélèvement automatique de 108 euros intervient-il en octobre ?
Chaque année, la fiscalité locale revient au cœur des préoccupations à l’automne. Ce fameux prélèvement automatique, d’environ 108 euros par mois, n’est pas une surprise pour les propriétaires qui ont opté pour la mensualisation de leur taxe foncière. Cette formule permet de répartir la charge fiscale sur dix mois, de janvier à octobre, évitant ainsi un règlement massif en une seule fois souvent difficile à supporter.
Le 15 octobre 2025 constitue généralement la dernière échéance de la période si le montant de l’impôt n’a pas été revalorisé. L’administration fiscale veille à ce que la somme soit débitée automatiquement, sans intervention du contribuable. Beaucoup préfèrent cette solution car elle limite le risque d’oubli ou de retard de paiement, facteurs pouvant entraîner des pénalités immédiates.
Qui est concerné par ce prélèvement automatique ?
Seuls les contribuables propriétaires d’un bien immobilier au 1er janvier 2025 sont concernés par ce prélèvement automatique. Il s’agit exclusivement de ceux ayant délibérément choisi la mensualisation lors de leur déclaration précédente ou via leur espace personnel sur le site officiel de la DGFiP.
Cette démarche reste facultative et ne touche pas tous les foyers fiscaux. Les personnes réglant leur taxe foncière ou leur taxe d’habitation sur résidence secondaire en une seule fois ne verront aucune ponction durant le mois d’octobre, sauf situation exceptionnelle nécessitant une régularisation. D’ailleurs, il existe des solutions concrètes pour alléger le montant de cet impôt, comme cette astuce permettant d’économiser jusqu’à 20 à 30 % sur la taxe foncière.
Quelles taxes sont concernées par la mensualisation ?
La grande majorité des propriétaires voient débiter sur leur compte bancaire la taxe foncière. Certains peuvent aussi être redevables de la taxe d’habitation sur leur résidence secondaire. Depuis la suppression progressive de cette taxe pour les résidences principales, seuls certains biens restent assujettis, notamment ceux non occupés à titre principal.
L’ajustement automatique mis en place par la DGFiP couvre ces principaux impôts locaux, offrant ainsi une gestion budgétaire plus souple à de nombreux contribuables tout au long de l’année. Pour anticiper d’éventuelles évolutions, il convient de suivre l’actualité fiscale car le FISC adapte sa surveillance à de nouveaux éléments du patrimoine, comme le montre la récente attention portée aux parties de maison non déclarées après la chasse aux piscines.
Quel est le calendrier des prélèvements ?
En principe, le cycle de paiement mensuel s’achève avec le débit du 15 octobre. Cependant, il faut rester vigilant : des prélèvements supplémentaires peuvent apparaître en novembre ou décembre si une revalorisation de l’impôt survient pendant l’année. Cela permet de compenser l’écart entre le montant total dû et les sommes déjà versées, surtout lorsque les collectivités locales décident d’augmenter leurs taux.
Ces dernières années, la taxe foncière a enregistré une hausse moyenne de 7,1 % en 2023, puis de 3,9 % en 2024, et une nouvelle augmentation de 1,3 % est annoncée pour 2025. Cette évolution constante rend le montant final parfois imprévisible. Même si la mensualisation apaise certaines inquiétudes, surveiller régulièrement son espace fiscal demeure essentiel.
Quel impact ont les hausses décidées par les communes ?
Au-delà de la révision nationale, chaque commune conserve la liberté d’ajuster ses propres taux. Parfois, cela conduit à des augmentations supplémentaires susceptibles d’engendrer des prélèvements additionnels en fin d’année pour certains contribuables.
Une surveillance régulière de son dossier en ligne reste la meilleure défense contre les mauvaises surprises, surtout lorsque les autorités locales adoptent des changements tardifs dans l’année.
Comment vérifier et anticiper le prélèvement de 108 euros ?
- Consultez régulièrement votre espace personnel sur le portail impots.gouv pour suivre le montant restant dû et obtenir le détail du calendrier de paiement.
- Lisez attentivement les courriels et notifications envoyés par l’administration fiscale, notamment entre septembre et décembre où les ajustements sont fréquents.
- Vérifiez que le compte bancaire renseigné auprès de la DGFiP est toujours valide afin d’éviter tout rejet de prélèvement, source possible de pénalités automatiques.
- Anticipez une éventuelle hausse de la taxe foncière en tenant compte des évolutions votées par votre commune, généralement communiquées en début d’été lors des conseils municipaux.
Il vaut mieux prévenir que guérir, surtout quand on sait que la facture annuelle totale atteint désormais en moyenne 1 088 euros. Les propriétaires adeptes de la mensualisation bénéficient d’une souplesse appréciable, mais doivent veiller à actualiser leurs informations et à réagir rapidement en cas de modification inattendue des montants. Un simple oubli ou une inattention concernant la date de prélèvement peut entraîner des frais supplémentaires difficiles à contester.
À mesure que la pression fiscale locale augmente, de plus en plus de contribuables choisissent la mensualisation pour rendre cette obligation annuelle plus gérable. Reste que la vigilance est indispensable pour éviter les désagréments et garder la main sur son budget, même lorsque tout paraît automatisé.