Une nouvelle difficile vient frapper le secteur de la grande distribution en Espagne. L’annonce officielle du 8 mai 2025 confirme la fermeture définitive de 25 grandes surfaces dans plusieurs villes majeures, entraînant la suppression de plus de 700 postes. Ce plan de restructuration, fortement médiatisé, s’inscrit dans un contexte de transformation profonde et fait écho au bouleversement déjà vécu en France quelques mois auparavant. Alors que les habitudes des consommateurs changent et que la pression concurrentielle ne faiblit pas, l’avenir des employés suscite aujourd’hui beaucoup d’inquiétudes.
Un contexte économique sous tension
Depuis plusieurs années, la grande distribution traverse une période délicate marquée par de multiples fermetures de magasins et des difficultés économiques récurrentes. Ces enseignes, longtemps considérées comme des piliers du commerce local, doivent désormais affronter une concurrence féroce mais aussi des bouleversements dans les comportements d’achat. Les formats traditionnels, souvent installés en périphérie des villes ou dans des galeries commerçantes, semblent souffrir face à l’essor des commerces de proximité et à la montée en puissance de la livraison à domicile.
Des chiffres qui illustrent la crise
L’annonce de la suppression de 710 emplois parmi les 23 300 postes existants dans le pays illustre l’ampleur du défi social à relever. Cette fermeture de magasins concerne surtout des points de vente rachetés récemment mais jugés mal adaptés, soit en raison de leur position géographique soit du format inadapté aux nouveaux usages des consommateurs.
La décision vient accentuer une dynamique amorcée dès la fin de l’année 2024 avec l’instauration d’un vaste plan de restructuration touchant déjà la maison mère en France. Là-bas, la suppression de 2 400 emplois avait marqué le début d’une ère nouvelle, où rationalisation des coûts et adaptation des ressources sont devenus indispensables pour survivre dans un univers toujours plus concurrentiel.
Pourquoi ces fermetures de magasins surviennent-elles ?
La clientèle exprime aujourd’hui des attentes différentes qu’il y a seulement dix ans. Le développement rapide des achats en ligne et l’attrait pour les petits formats urbains fragilisent les grands centres commerciaux classiques. De nombreux ménages privilégient la rapidité, l’accessibilité et la proximité au détriment des hypermarchés plus éloignés. D’ailleurs, ce phénomène ne concerne pas uniquement les enseignes alimentaires : la fermeture annoncée de plusieurs magasins Gifi témoigne aussi des difficultés rencontrées par les acteurs spécialisés de la décoration et de l’équipement de la maison.
Cette évolution explique en partie pourquoi certains établissements se retrouvent délaissés puis concernés par la fermeture de supermarchés. Le modèle économique de l’enseigne doit donc évoluer sans cesse, explorer de nouvelles options et revoir l’emplacement de ses points de vente pour rester compétitif.
L’environnement actuel favorise aussi le développement de nouveaux acteurs, souvent plus agiles, qui misent sur des concepts innovants. Il arrive alors que les anciens magasins deviennent moins attractifs face à ce dynamisme renouvelé.
Face à cela, la suppression de postes apparaît comme une mesure radicale destinée à améliorer la rentabilité du groupe. La direction justifie son choix en évoquant les marges insuffisantes liées à l’exploitation des sites concernés, tout en précisant que chaque licenciement est lourd de conséquences pour les personnes touchées.
Source : https://www.pleinevie.fr/conso-argent/consommation/cest-la-fin-pour-auchan-lenseigne-ferme-25-supermarches-et-supprime-plus-de-700-postes-158022.html