Depuis quelques semaines, la fermeture de magasins frappe une grande enseigne de jardinage bien connue : Côté Nature. Fondée en 1996, l’enseigne a annoncé qu’elle mettait définitivement la clé sous la porte dans plusieurs villes françaises. Derrière ce coup de tonnerre se cachent des difficultés économiques croissantes et un contexte morose qui secouent tout le secteur de la distribution spécialisée, y compris le jardinage. Pour beaucoup, voir ces points de vente disparaître si brutalement ressemble à une page qui se tourne, laissant les employés affectés, clients fidèles et riverains dans la stupeur.
Pourquoi cette vague de fermetures touche-t-elle autant le nord de la France ?
L’annonce officielle de la fermeture définitive de neuf magasins a surpris jusqu’aux plus anciens habitués. La liste des villes concernées fait particulièrement réagir dans le nord de la France, considéré comme le cœur historique de l’activité de Côté Nature. Plusieurs communes perdent ainsi un repère local très fréquenté, apprécié pour son ambiance familiale, ses conseils sur-mesure et son large choix pour jardiniers amateurs ou chevronnés.
La conjoncture économique difficile a livré son verdict. Entre la baisse générale de la fréquentation, l’augmentation des charges et la concurrence féroce, l’heure était à la réorganisation forcée. Malgré diverses tentatives pour relancer l’activité – promotions, événements saisonniers –, rien n’a suffi à inverser la tendance négative qui pèse sur tout le secteur du jardinage.
Une concentration inhabituelle des fermetures dans le Nord
Ce qui saute aux yeux dans cette salve de fermeture de magasins, c’est leur forte concentration géographique. Sur les neuf boutiques amenées à baisser le rideau, la majorité se situe dans le nord du pays, là où la marque avait bâti son réseau depuis des années. Même les bastions historiquement solides ne sont plus épargnés par la crise, ce qui soulève beaucoup d’interrogations chez les habitants et professionnels locaux.
Certains pensaient que la proximité avec la frontière belge et une clientèle transfrontalière fidèle pourraient limiter la casse, mais cela n’a pas suffi à enrayer la chute du chiffre d’affaires. De nombreuses autres enseignes, au-delà du domaine du jardinage, font face elles aussi à une situation similaire, comme l’illustre la récente fermeture de plusieurs magasins Gifi en France. La montée en puissance des grandes surfaces sur le créneau du jardinage et le changement d’habitudes de consommation ont également pesé lourdement sur la situation.
Un contexte délétère pour toute la distribution spécialisée
Cette fermeture d’enseignes de jardinage s’inscrit dans une dynamique nationale, touchant toute la distribution spécialisée. Depuis plusieurs trimestres, la météo capricieuse, les arbitrages budgétaires serrés des ménages et l’essor du e-commerce fragilisent les magasins traditionnels, même ceux bénéficiant d’une certaine renommée.
Pour Côté Nature, la survie passait par de multiples restructurations, parfois douloureuses, et des paris risqués sur certains marchés locaux. Aujourd’hui, la fermeture massive illustre la stagnation, voire le déclin du commerce physique spécialisé, alors que le digital prend une place croissante dans les habitudes d’achat. Par ailleurs, le phénomène s’observe également dans d’autres secteurs spécialisés, comme le sport, où on note par exemple la récente fermeture d’un magasin Adidas dans une grande ville française.
Liste des villes concernées par la fermeture de magasins
Au fil des annonces, on connaît désormais les villes directement impactées par la décision de Côté Nature. Pour certaines, perdre leur principal point de vente dédié au végétal, aux accessoires et aux conseils personnalisés est un vrai bouleversement. Les conséquences locales sont déjà palpables, tant pour les salariés que pour la vie commerçante de quartier.
- Abbeville
- Santeny
- Pacy-sur-Eure
- Grigny
- Margny-lès-Compiègne
- Arras
- Béthune
- Cambrai
- Bouaye
Dans chacune de ces villes concernées, la surprise a vite laissé place à l’agitation. On assiste à des stocks bradés, des rayons vidés, et le sentiment général d’être témoins de la fin d’une époque. Beaucoup regrettent la disparition d’un lieu de rencontre informel, source d’inspiration et d’échanges autour du jardinage et des espaces verts.
Le maillage territorial de l’enseigne faisait partie intégrante de son identité. Sa disparition risque d’affaiblir encore davantage les commerces de proximité, déjà mis à mal par la multiplication des zones commerciales et la progression constante du commerce en ligne.
Source : https://www.pleinevie.fr/vie-quotidienne/jardin/cest-fini-pour-cette-celebre-enseigne-de-jardinage-9-magasins-ferment-en-france-voici-la-liste-des-villes-concernees-151965.html