Un véritable tournant secoue le secteur de la décoration à petit prix en France. Le géant du discount GiFi vient d’annoncer la fermeture de 11 magasins dans l’Hexagone, une décision qui impacte autant les clients fidèles que les salariés concernés. Cette vaste réorganisation interne intervient après des mois de difficultés économiques, et vise à remettre l’entreprise sur de bons rails, suite à une période marquée par des problèmes logistiques et une baisse de fréquentation. Au-delà du choc, ce sont aussi 302 emplois supprimés entre les boutiques et le siège social.
Derrière cette annonce, beaucoup s’interrogent : pourquoi en arriver là ? Quelles causes ont précipité ces suppressions d’emplois, et surtout, à quoi s’attendre pour le réseau encore en place ? Petit tour d’horizon des raisons et des enjeux d’une transformation majeure pour cette enseigne de décoration française bien connue, dont la stratégie va faire parler dans toutes les villes concernées.
Quels sont les principaux facteurs derrière ces fermetures massives ?
Derrière chaque point de vente qui baisse le rideau, il y a souvent des faiblesses structurelles amplifiées par des crises récentes ou des décisions malheureuses. Chez GiFi, tout s’est accéléré dès 2023 avec un changement de système informatique qui devait révolutionner la gestion des stocks, mais qui a finalement provoqué l’inverse : stocks erratiques, commandes manquées, rayons vides et une baisse de fréquentation persistante.
Cette spirale négative a été renforcée par des difficultés financières croissantes, forçant l’enseigne à lancer un plan social d’envergure pour tenter de préserver sa compétitivité. Ce contexte a pesé lourdement sur la motivation des équipes et a mis à mal la confiance des fournisseurs, accentuant ainsi la nécessité d’une restructuration profonde. D’ailleurs, plusieurs acteurs incontournables de la décoration connaissent aujourd’hui des difficultés similaires, comme illustré par la fermeture récente d’une autre enseigne phare du secteur déco touchée elle aussi par des fermetures partout en France.
Des erreurs coûteuses dans la gestion logistique
Le bouleversement technologique n’a pas simplement généré quelques soucis passagers. Les ruptures de produits ont rapidement inquiété les clients, fragilisant l’image d’une chaîne réputée fiable et réactive. Lorsque la logistique vacille, toute la boutique devient difficile à gérer, mettant en péril la satisfaction client.
Malgré des tentatives pour rattraper cet échec, l’effet domino s’est fait sentir : fréquentation en chute libre, ventes en berne et marges réduites. La démotivation des salariés impactés face à l’incertitude n’a fait qu’aggraver la situation, compliquant davantage la perspective d’un rebond rapide. La fermeture inattendue de certains magasins emblématiques d’autres secteurs, tels que ceux de la cosmétique, témoigne de la fragilité actuelle du commerce physique ; par exemple, Yves Rocher a récemment fermé une boutique historique, conséquence de pressions multiples sur la rentabilité.
Un marché de la déco sous pression
La concurrence féroce dans le secteur du discount impose une adaptation permanente. Entre la montée du e-commerce, l’évolution des habitudes de consommation et la recherche constante de nouveautés à bas prix, il devient complexe de rester dans la course sans repenser son modèle d’affaires.
Certains magasins montraient déjà des signes de faiblesse, souvent qualifiés en interne de « points de vente qui ne marchaient pas ». Les mauvais résultats se sont accumulés jusqu’à rendre inévitable la fermeture des boutiques les moins performantes, là où la rentabilité n’était plus au rendez-vous.
Où se situent les magasins concernés par la fermeture ?
Toutes les régions ne sont pas touchées de la même façon, mais la liste des villes concernées est révélatrice d’une volonté de recentrer l’activité sur les zones les plus dynamiques. Des grandes agglomérations aux secteurs plus périphériques, la fermeture de magasins touche aussi bien des lieux très fréquentés que des implantations plus discrètes.
Pour les habitants, la disparition de leur boutique locale suscite incompréhension et tristesse selon leur attachement. Ces fermetures illustrent la stratégie d’allègement du réseau pour retrouver efficacité et rentabilité, quitte à provoquer un choc commercial immédiat.
- Thiais
- Stains
- Lyon (rue Grenette)
- Pontault-Combault
- Toulouse (centre commercial Saint-Georges)
- Neuville-en-Ferrain
- Saint-Claude
- Saverne
- La Ferté-Macé
- Tonnerre
- Besançon Valentin
Source : https://www.ouest-france.fr/economie/consommation/gifi-va-fermer-11-magasins-en-france-et-supprimer-300-postes-dc05e678-10a3-11f0-a359-3785f88c9270
