Quand il est question de fermeture de magasins, c’est toute la vie locale qui se retrouve bouleversée. Cette fois, une enseigne à bas prix bien connue dans le secteur de la décoration annonce un tournant majeur : la suppression de postes et la disparition de plusieurs points de vente risquent de laisser une empreinte durable. Le 3 avril 2025, GiFi a officialisé la fermeture de 11 magasins en France, entraînant la suppression de 302 postes. Revenons sur les causes de cette restructuration, la liste des magasins fermés et ce que cela implique pour les villes concernées.
Pourquoi cette fermeture de magasins a-t-elle lieu ?
Derrière chaque fermeture de magasins se cachent souvent de graves difficultés financières. Pour GiFi, tout s’est accéléré après un changement de système informatique en 2023, mal anticipé, qui a provoqué d’importantes perturbations logistiques. Résultat : ruptures de stock, retards d’approvisionnement et pertes significatives sur le chiffre d’affaires, notamment dans les zones déjà fragiles.
À cela s’ajoute une concurrence féroce dans le secteur du discount, avec des acteurs comme Action ou Temu qui grignotent sans cesse des parts de marché. Face à ce contexte difficile, la direction de l’enseigne de décoration a choisi de lancer début 2025 un plan de transformation afin de se concentrer sur les zones les plus rentables et assurer la pérennité de l’entreprise.
Le plan de sauvegarde de l’emploi et la stratégie de redressement
La situation ne concerne pas uniquement quelques boutiques isolées. Un vaste plan de sauvegarde de l’emploi prévoit la suppression de 302 postes en France. Parmi eux, 116 postes sont directement touchés dans les magasins concernés par la fermeture, tandis que 186 emplois au siège social restent suspendus pour l’instant, le temps d’évaluer les effets de la restructuration.
L’objectif affiché est clair : recentrer l’activité sur les territoires où la rentabilité reste possible. La direction mise aussi sur une refonte de l’offre produits et une modernisation globale, éléments clés du plan de transformation articulé autour de 15 chantiers prioritaires lancés depuis janvier 2025.
Une restructuration ciblée sur les zones fragiles
La stratégie de l’enseigne vise avant tout à quitter les implantations jugées trop risquées, souvent situées en dehors des grands pôles urbains ou dans des quartiers souffrant déjà de désertification commerciale. L’idée est de préserver la compétitivité là où elle existe encore, tout en limitant l’impact des licenciements.
Au-delà de la fermeture pure et simple de certains magasins, la marque souhaite revisiter l’expérience client, digitaliser davantage l’achat et optimiser la chaîne logistique pour mieux répondre aux attentes des consommateurs actuels. D’ailleurs, dans un contexte économique tendu, certaines enseignes parmi les préférées des Français doivent également faire face à des fermetures massives, comme le montre la fermeture de 145 magasins d’ameublement et la suppression de près de 600 postes, illustrant l’envergure de la crise dans le secteur.
Un accompagnement pour les salariés impactés
Chaque salarié concerné par la suppression de poste bénéficiera d’un accompagnement personnalisé via le plan de sauvegarde de l’emploi. Ce dispositif comprend des solutions de reclassement, voire de formation, en fonction de l’ancienneté et du bassin économique local.
Dans certaines villes, GiFi était l’un des rares employeurs accessibles, accentuant l’onde de choc provoquée par ces licenciements. Les conséquences sociales seront particulièrement marquées dans les secteurs déjà fragilisés par la perte progressive du tissu commercial traditionnel.
Quelles sont les villes concernées par la fermeture des magasins ?
La question de la liste des magasins fermés revient naturellement. Voici les onze sites dont la fermeture a été annoncée, répartis sur tout le territoire :
- Lyon
- Thiais
- Stains
- Pontault-Combault
- Toulouse
- Neuville-en-Ferrain
- Saint-Claude
- Saverne
- La Ferté-Macé
- Tonnerre
- Besançon Valentin
Dans plusieurs de ces communes, l’enseigne à bas prix représentait un point de repère essentiel, tant pour les clients que pour les emplois locaux. La fermeture pourrait accélérer la désertification économique, une problématique déjà prégnante dans les territoires en périphérie des grandes agglomérations. Il faut noter que cette tendance à la fermeture touche aussi d’autres grands réseaux bancaires, comme en témoigne la Caisse d’Épargne qui met fin à ses activités dans 21 grandes villes françaises.
