Imaginez-vous en vacances, assis sur une terrasse ensoleillée de Puerto de Pollença, savourant l’air marin. Vous avez choisi ce restaurant pour son charme et sa carte prometteuse. Après avoir commandé un plat principal alléchant, vous profitez de ce moment tranquille. Mais voilà qu’arrive l’addition, apportant avec elle une surprise désagréable sous la forme d’un supplément de 2 euros facturé avec la mention « pas d’entrée ». Un couple majorquin a vécu cette exacte mésaventure le 11 mai 2025, révélant ainsi une pratique préoccupante chez certains restaurateurs.
D’où vient ce supplément de 2 euros ?
L’histoire débute lorsque ces clients, satisfaits de leur repas, demandent l’addition. Quelle n’est pas leur surprise de découvrir un coût supplémentaire pour n’avoir pas pris d’entrée. Ce supplément de 2 euros est-il réellement justifiable ? Apparemment non, car il ne figurait nullement sur la carte du restaurant ni dans les conditions tarifaires.
Cet incident serait passé inaperçu si le serveur, visiblement gêné par la barrière linguistique, avait pu fournir une explication. Cependant, incapable de parler espagnol, il a laissé sa collègue en charge qui, embarrassée, a finalement restitué l’argent avec des excuses peu précises.
Une pratique illégale mais répandue
Selon l’Organisation des Consommateurs et Utilisateurs en Espagne, ajouter des frais non annoncés sur une addition est interdit. Que vous soyez à Barcelone ou ailleurs, chaque consommateur a le droit d’exiger un prix clair et conforme au menu affiché. Pourtant, ce type de surfacturation persiste. Le cas de Majorque souligne à quel point certains établissements tentent d’augmenter discrètement leurs marges, espérant que le client, surpris par le surplus, n’en fasse pas toute une affaire.
La loi espagnole rend obligatoire les feuilles de réclamation, et tout client insatisfait peut les réclamer pour formaliser une plainte. Cette réglementation vise à protéger le consommateur contre des pratiques trompeuses, tout en incitant les restaurateurs à revoir leur politique tarifaire pour éviter des amendes sévères.
Les droits des consommateurs à la loupe
Chaque établissement doit afficher ses tarifs avec transparence. En règle générale, les menus n’indiquent jamais de frais additionnels pour ceux qui choisissent de ne prendre qu’un plat principal. En cas de litige, les restaurateurs sont tenus de fournir un ticket détaillé, explicitant chaque ligne de facturation.
L’incident de Majorque aurait pu s’envenimer si les clients avaient opté pour la voie légale. La restitution immédiate du supplément démontre une reconnaissance implicite de l’erreur de la part du restaurant. Cela met également en lumière l’importance d’être vigilant et informé de ses droits lorsqu’on fréquente des lieux publics. Au-delà de l’expérience gastronomique, c’est aussi une question de respect mutuel entre clients et restaurateurs.
Comment réagir face à une telle situation ?
Si vous rencontrez un problème similaire lors de votre sortie au restaurant, voici quelques conseils :
- Examinez attentivement l’addition : Vérifiez que chaque article correspond à ce que vous avez consommé.
- Posez des questions : N’hésitez pas à demander des explications claires sur des montants inattendus.
- Demandez une feuille de réclamation : C’est un droit accordé à tous les clients en Espagne.
- Connaissez vos droits : Ne laissez jamais un montant inhabituel passer sans demander justification. De nombreux consommateurs optent pour la commodité plutôt que la confrontation, mais rester informé est crucial. En effet, il est important de protéger ses droits tout comme de savoir tirer parti de bénéfices tels que le chèque énergie.