La fermeture définitive de banque, surtout lorsqu’elle touche une enseigne populaire, ne laisse personne indifférent. Depuis plusieurs mois, la nouvelle s’est répandue, semant l’inquiétude parmi les clients concernés. C’est désormais officiel : Ma French Bank, la banque en ligne 100 % mobile lancée par La Poste en 2019, va cesser ses activités d’ici au 1er juillet 2025. Cette annonce bouleverse près de 675 000 Français qui avaient fait le pari d’un nouveau modèle bancaire, et qui doivent aujourd’hui gérer le transfert ou la clôture de leurs comptes.
Pour beaucoup, la fin de cette aventure tout numérique est un choc. Malgré sa volonté de révolutionner l’univers bancaire, cette banque digitale n’a pas trouvé son équilibre. Pourquoi cette cessation d’activités ? Quels risques pour les utilisateurs ? Comment organiser la transition sans stress ni complications ? Ce sujet mérite toute votre attention tant il impacte concrètement la vie quotidienne des clients touchés par la disparition de cette banque.
Pourquoi cette banque mobile ferme-t-elle ses portes ?
Au lancement, le projet avait tout pour plaire : une banque numérique pensée pour une utilisation simple depuis un smartphone, une carte bancaire gratuite, des tarifs compétitifs… De quoi séduire une clientèle jeune et connectée. Mais derrière ce positionnement innovant, la réalité économique a rapidement rattrapé ce projet porté par la filiale de la Banque Postale.
Malgré plus de 600 000 comptes ouverts, la rentabilité attendue n’a jamais été atteinte. Les frais réduits et l’absence d’agences bancaires physiques se sont révélés insuffisants ; de nombreux clients ont regretté le manque de suivi personnalisé et la difficulté à gérer certains incidents sans conseiller dédié. Cela a entraîné une baisse progressive de l’intérêt, limitant les nouvelles inscriptions.
Un modèle économique fragilisé
Offrir des services financiers à bas coût impose d’attirer un très large public pour équilibrer les revenus. Or, avec une concurrence intense entre banques en ligne, cet objectif s’est avéré difficile à tenir. Les dépenses liées à la technologie, au service client et aux innovations nécessaires ont vite pesé lourd dans la balance, surtout face à des volumes inférieurs aux prévisions.
Même avec le soutien de la Banque Postale, la situation n’a pas pu être redressée. L’annonce officielle de la fermeture définitive est donc tombée, la direction préférant stopper l’activité plutôt que d’accumuler de nouvelles pertes. D’ailleurs, d’autres enseignes françaises de renom connaissent actuellement un sort similaire, comme en témoigne la fermeture récente d’une boutique Yves Rocher à Flers.
L’impact du tout numérique
Une gestion intégralement mobile, sans agences ni guichets, a permis de découvrir de nouveaux usages mais aussi certaines limites. Pour bon nombre de clients concernés, l’absence de proximité ou de contact humain a parfois généré frustration, surtout lors de difficultés imprévues.
Le modèle digital exige réactivité, sécurité renforcée et accompagnement personnalisé. Sans ces atouts, convaincre durablement reste compliqué, même si l’offre initiale semblait alléchante grâce à la gratuité de la carte ou aux services innovants proposés. Il faut souligner que ces changements touchent aussi d’autres secteurs du commerce français ; récemment, l’enseigne Gifi a annoncé la fermeture prochaine de onze de ses magasins sur le territoire, révélant ainsi une tendance plus large d’adaptation et de rationalisation des entreprises nationales.