Coup dur pour ce magasin d’ameublement préféré des Français : l’enseigne va fermer 145 magasins

C’est un véritable coup dur qui frappe le secteur de la décoration en France. L’annonce de la fermeture définitive de 145 magasins de cette enseigne d’ameublement, très appréciée du grand public, suscite une vive émotion. Beaucoup de clients avaient pris l’habitude de s’y rendre pour dénicher des objets déco tendance, du mobilier à prix attractif et des accessoires originaux. Cette disparition soudaine reflète bien le contexte économique difficile que traversent même les acteurs historiques du secteur.

Une liquidation judiciaire prononcée par le tribunal de commerce de Bobigny

Ce vendredi 27 juin 2025, le couperet est tombé : c’est le tribunal de commerce de Bobigny qui a prononcé la liquidation judiciaire sans poursuite d’activité de Casa France. Ce verdict marque la fin brutale de l’aventure pour près de 600 salariés impactés, mais aussi pour les fidèles clients qui venaient chercher inspiration et bons plans en matière de décoration et d’ameublement. Il est difficile de croire qu’une enseigne d’ameublement aussi populaire puisse disparaître aussi rapidement.

La procédure s’est déroulée à une vitesse surprenante. Malgré la présentation de neuf offres de reprise par différents candidats, aucune n’a été jugée recevable ou suffisamment solide. Certaines propositions étaient trop risquées, d’autres ont été abandonnées à la dernière minute, plongeant ainsi l’enseigne dans une impasse totale. La conséquence directe : chaque magasin s’apprête désormais à tirer son rideau de façon irréversible.

Les raisons d’un naufrage programmé

Plusieurs facteurs expliquent la fermeture massive de Casa France. Dès mars 2025, la maison-mère belge, Casa International, avait elle-même été placée en liquidation judiciaire. Cette organisation centralisée gérait toutes les fonctions stratégiques indispensables au fonctionnement de la filiale française. Le choc fut donc immense pour tout le réseau européen dépendant de cette structure.

Le secteur du hard-discount n’est pas épargné par ces difficultés, comme en témoigne la situation vécue récemment par une célèbre enseigne qui a frôlé la faillite avant d’être sauvée in extremis. Privée de moyens autonomes pour gérer ses activités logistiques et commerciales, la branche française n’a pas pu rebondir. Même avec une trésorerie estimée à 15 millions d’euros contre seulement 3 millions au lancement de la procédure, cela n’a pas suffi à enrayer la spirale menant à la fermeture des magasins. Les dettes existantes seront partiellement apurées grâce à ces fonds, mais rien n’a permis de sauver l’enseigne d’ameublement.

Un secteur bousculé par le contexte économique difficile

L’effondrement brutal de Casa France traduit aussi la crise profonde que traverse l’univers de la décoration et de l’ameublement en France. Avec la baisse du pouvoir d’achat, de nombreux foyers repoussent leurs achats non essentiels, affectant directement les distributeurs physiques. Les spécialistes s’inquiètent de voir cette tendance se prolonger, fragilisant encore plus les acteurs traditionnels.

Les pertes d’enseignes majeures ne concernent d’ailleurs pas uniquement la décoration : le monde du sport connaît également de grandes fermetures, à l’image de la boutique Adidas condamnée récemment dans une grande ville française. Face à une concurrence féroce, notamment celle du commerce en ligne, et à l’évolution des attentes (livraison rapide, personnalisation, expérience boutique immersive), beaucoup d’enseignes peinent à suivre. Faute d’investissements suffisants, nombre d’entre elles sont aujourd’hui confrontées à la multiplication des liquidations judiciaires et à des situations critiques.

Le poids des difficultés administratives et des stratégies infructueuses

Le cas de Casa France illustre parfaitement la vulnérabilité liée à une forte dépendance vis-à-vis d’une structure mère. Après la liquidation de Casa International, la filiale hexagonale n’a eu d’autre choix que de cesser toute activité. C’est un exemple révélateur où, malgré des efforts internes et externes, aucune stratégie n’a permis d’éviter la faillite face à des imprévus économiques majeurs.

Les repreneurs potentiels ont tous échoué à convaincre le tribunal de commerce de Bobigny faute de garanties financières solides. Chaque plan présenté a été rejeté ou retiré, laissant l’enseigne dans une situation inextricable.

Fermeture définitive des magasins et conséquences pour les salariés impactés

La principale conséquence de cette liquidation judiciaire reste la perte immédiate de près de 600 emplois stables. Derrière chaque point de vente fermé, il y a des équipes investies depuis parfois plusieurs années, attachées à l’identité de l’entreprise. La brutalité de la décision laisse peu de place à l’espoir : aucun délai supplémentaire ni plan de sauvegarde n’ont été envisagés, plongeant les salariés impactés dans une grande incertitude professionnelle.

Pour de nombreuses familles, cette fermeture rappelle la précarité du secteur, où tout peut basculer très vite dès qu’un acteur historique vacille. Beaucoup s’interrogent sur l’accompagnement réel proposé aux personnes concernées, alors que le marché de l’emploi dans la décoration reste saturé et concurrentiel.