Le vendredi 13 juin 2025 s’annonce mémorable pour tous ceux qui tentent leur chance à l’EuroMillions. Avec une cagnotte exceptionnelle de 250 millions d’euros, beaucoup rêvent déjà au mode de vie luxueux qui pourrait s’offrir au futur grand gagnant. Pourtant, une question revient souvent sur le devant de la scène : combien les impôts vont-ils réellement prélever si vous remportez cette somme astronomique ? Plongeons ensemble dans les subtilités de la fiscalité française appliquée aux gains de jeux de hasard afin d’y voir plus clair et d’éviter les mauvaises surprises une fois le chèque géant en main.
Qu’en est-il des impôts sur le jackpot de l’euromillions gagné un vendredi 13 ?
À l’annonce d’un gain de plusieurs centaines de millions d’euros, la première réaction consiste généralement à faire le calcul mental de la part qui sera engloutie par les impôts. Or, la réalité française étonne souvent. Ici, inutile de commencer à soustraire un taux d’imposition du montant total du gain car, contre toute attente, le jackpot empoché lors de l’EuroMillions n’est pas soumis directement à l’impôt sur le revenu.
La France fait partie des pays européens où les gains issus des jeux de hasard sont purement et simplement exonérés d’impôt sur le revenu. Que le montant remporté soit de quelques milliers ou de 250 millions d’euros, la règle est la même : la totalité de la cagnotte obtenue un vendredi 13 atterrira dans le compte bancaire du grand gagnant sans ponction fiscale immédiate.
Pourquoi les gains de jeux de hasard échappent-ils à l’impôt sur le revenu ?
L’exonération totale peut paraître surprenante lorsqu’on imagine l’immense somme mise en jeu par l’EuroMillions. Cette distinction remonte à la volonté du législateur de ne pas taxer des revenus considérés comme exceptionnels, fruits du hasard pur et non du travail ou de l’investissement.
Ainsi, le code général des impôts classe les jackpots en dehors de l’assiette de l’impôt sur le revenu, qu’ils proviennent d’une loterie nationale, d’un jeu de grattage ou d’un tirage EuroMillions. Gagner un pactole le vendredi 13 s’accompagne donc d’un privilège fiscal rare : aucune retenue à la source ni déclaration fiscale obligatoire liée strictement à ce gain initial.
Comparaison avec d’autres pays européens
Cette générosité fiscale contraste franchement avec d’autres modèles européens. En Espagne, par exemple, une taxation spécifique frappe les montants dépassant 40 000 euros, alors qu’au Portugal, un prélèvement automatique est opéré dès la remise du prix.
Au Royaume-Uni ou en Suisse, les sorties d’impôts ressemblent davantage à celles observées en France, mais cela reste loin d’être généralisé sur le continent. Il existe donc un réel avantage à percevoir l’énorme cagnotte d’un tirage français de l’EuroMillions plutôt que d’espérer la même fortune versée ailleurs en Europe.
Quels impôts peuvent s’appliquer après avoir touché le jackpot de 250 millions d’euros ?
Si aucun impôt n’intervient lors de la réception du gain, la situation évolue rapidement dès lors que le nouvellement riche commence à disposer de sa fortune. Les enjeux fiscaux glissent alors vers la gestion du patrimoine et les investissements réalisés grâce au pactole.
Dès que la somme perçue génère des revenus supplémentaires – intérêts bancaires, placements financiers ou transactions immobilières – c’est là que la fiscalité reprend ses droits. Devenir multimillionnaire change mécaniquement la donne quant aux taxes indirectes susceptibles de s’appliquer.
Taxation sur les intérêts et placements financiers
Déposer tout ou partie de ces 250 millions d’euros sur un livret, un compte rémunéré ou un investissement en bourse entraîne forcément la génération d’intérêts ou de dividendes. Ces nouvelles sources de richesse deviennent immédiatement imposables sur la base du régime commun.
En France, les revenus de capitaux mobiliers subissent notamment le prélèvement forfaitaire unique (PFU), aussi appelé « flat tax », fixé à 30 %, incluant les contributions sociales et l’impôt sur le revenu. Plus le montant placé est élevé, plus le montant prélevé grimpe en flèche chaque année et contribue au « retour » de la fiscalité dans la vie du vainqueur de l’EuroMillions.
Plus-values immobilières et achats patrimoniaux
Un nouveau multimillionnaire se lance fréquemment dans l’achat de résidences secondaires, d’appartements de luxe ou de biens atypiques. Lorsque ces biens viennent à être revendus ultérieurement, si le prix de vente dépasse celui d’achat, la différence – appelée plus-value – est taxée selon la réglementation en vigueur en France.
Que l’opération ait lieu quelques années après le fameux vendredi 13 ou bien après une décennie, les impôts viendront ainsi rogner une portion de la nouvelle richesse réalisée grâce aux investissements du jackpot initial.
- Les intérêts générés par le placement des gains
- Les plus-values immobilières lors d’une revente
- Les bénéfices éventuels issus d’entreprises créées avec ce capital
Fiscalité en cas de donation ou de succession
Partager son bonheur avec la famille ou ses proches fait aussi surgir l’administration fiscale au détour du chemin. Offrir à chacun de ses enfants une part de la cagnotte issue de l’EuroMillions est légal, mais n’échappe pas à toute règle fiscale pour autant.
Chacun dispose d’un abattement légal frappant les donations entre parents et enfants. Au-delà de 100 000 euros par bénéficiaire, les droits de mutation à titre gratuit commencent à s’appliquer selon une grille progressive. Même logique en cas de transmission intergénérationnelle : le fisc réclame alors sa quote-part lors de la succession.