Flashés pour excès de vitesse, ils décident de brûler le radar et la sanction est sans appel

Parfois, la colère face à un excès de vitesse peut pousser certains automobilistes à des réactions extrêmes. Ce fut le cas dans le Morbihan, où deux jeunes hommes originaires du Finistère, excédés après avoir été flashés par un radar automatique, ont choisi de s’en prendre directement à l’appareil responsable de leur verbalisation. Leur décision de mettre le feu au dispositif à l’aide d’un jerrican d’essence n’a pas seulement marqué un coup d’éclat, elle a surtout déclenché une série de conséquences bien plus graves que prévu.

Cet acte irréfléchi n’a rien résolu concernant leur contravention pour excès de vitesse. Au contraire, il a transformé ce qui aurait pu rester une simple amende en un dossier judiciaire lourdement sanctionné. Désormais confrontés à la justice, ces deux individus sont devenus le symbole des dérives liées à une impulsion mal maîtrisée et de la gravité des sanctions encourues en cas de dégradation de radar.

Comment une contravention entraîne une réaction en chaîne ?

Tout commence lors d’un banal contrôle de vitesse : un flash radar se déclenche alors que les deux conducteurs roulent au-dessus de la limite autorisée. Au lieu d’accepter la sanction administrative ou d’opter pour une contestation d’amende, la frustration prend le dessus. Ils dépassent la logique habituelle liée à la sécurité routière et décident d’agir sous le coup de la colère.

Il est important de rappeler que depuis fin 2025, les règles relatives aux marges d’erreur officielles des radars de vitesse ont évolué et peuvent influencer le montant de l’amende infligée pour un dépassement mineur. Ceux qui souhaitent connaître précisément l’incidence de ces ajustements sur les sanctions peuvent consulter les nouvelles marges d’erreur des radars de vitesse afin d’être mieux informés lorsqu’ils reçoivent une amende. Plutôt que de simplement accepter un retrait de points sur le permis et de régler une amende modérée, ils franchissent une étape supplémentaire. Munis d’essence, ils incendient le radar automatique qu’ils estiment responsable de leur situation, pensant naïvement effacer toute trace de leur infraction et échapper à toute pénalité significative. Cette action va pourtant très vite se retourner contre eux.

Quels indices ont permis l’identification rapide des auteurs ?

La scène du vandalisme de radar ne laisse aucune place à l’improvisation : traces suspectes sur la chaussée, résidus d’essence et images issues des caméras de surveillance locales. Les enquêteurs de la gendarmerie de Pontivy exploitent chaque indice avec minutie, remontant rapidement jusqu’aux deux suspects grâce à la technologie et à plusieurs témoignages recueillis auprès d’automobilistes présents à proximité.

Leur manque de discrétion scelle leur sort. En recoupant les relevés téléphoniques et d’autres éléments matériels, les forces de l’ordre procèdent sans difficulté à leur interpellation puis à leur garde à vue. Cette efficacité démontre combien il est complexe d’échapper aujourd’hui à une enquête lorsqu’on commet une infraction aussi grave sous le coup de l’émotion.

Pourquoi le choix de brûler le radar aggrave-t-il la situation ?

L’incendie ou la dégradation de radar automatique ne relève plus d’une simple infraction mais constitue un véritable délit puni sévèrement par la loi. Détruire volontairement un équipement public destiné au contrôle de vitesse expose à des poursuites judiciaires beaucoup plus lourdes que celles prévues pour un simple excès de vitesse.

Il existe cependant des alternatives pour signaler un problème de vitesse excessive devant son domicile sans tomber dans la violence ni l’illégalité. Pour ceux qui se sentent démunis face à la circulation trop rapide près de chez eux, il est utile de se renseigner sur les solutions pour réduire la vitesse devant son habitation comme la création de rond-points ou l’élargissement des trottoirs. Au lieu d’effacer la preuve de leur infractions routières, leur geste déclenche une cascade de sanctions pénales et de poursuites pour destruction de bien public. La collectivité doit alors assumer le coût du remplacement du radar incendié, ainsi que celui de l’enquête menée pour retrouver les responsables, alourdissant considérablement le bilan financier et judiciaire de ce type d’acte.

Quelles conséquences judiciaires pour un acte irréfléchi ?

Ce qui n’était au départ qu’une contravention devient rapidement une affaire correctionnelle. Grâce à la procédure de reconnaissance préalable de culpabilité, les deux prévenus comparaissent devant le tribunal de Lorient. Ils reconnaissent les faits d’incendie et de dégradation de radar automatique qui leur sont reprochés.

Le verdict est sans appel : six mois de prison avec sursis chacun, assortis d’une amende de 1 500 euros – soit bien plus que le montant initial de leur sanction pour excès de vitesse. Une seconde audience est déjà programmée afin de déterminer précisément le montant des dégâts causés, laissant présager une facture finale encore plus élevée. Leur geste impulsif les expose donc à de nouvelles pénalités financières et à un casier judiciaire entaché.

Combien peut coûter la destruction d’un radar automatique ?

Sur le plan financier, la destruction d’un radar automatique dépasse largement le cadre d’une simple amende pour excès de vitesse. Le remplacement ou la réparation de ces équipements peut coûter plusieurs dizaines de milliers d’euros, auxquels viennent s’ajouter les frais de procédure et autres dommages-intérêts.

Les personnes reconnues coupables d’un incendie de radar deviennent redevables non seulement de l’amende infligée par la justice mais également de l’intégralité des coûts liés aux dégâts matériels. Cette accumulation de dettes, combinée à la peine prononcée, compromet durablement l’avenir des responsables.

Quelle différence entre sanction administrative et condamnation pénale ?

Il existe une distinction majeure entre une sanction administrative (comme une amende forfaitaire ou un retrait de points) et une condamnation pénale résultant d’un acte délibéré de destruction. La première se règle généralement par courrier et paiement, parfois suivie d’une contestation possible ; la seconde implique comparution devant un tribunal et inscription au casier judiciaire.

À cela s’ajoutent des conséquences professionnelles et sociales importantes, car une peine judiciaire peut compliquer l’accès à certains emplois ou démarches administratives, bien au-delà de la simple sanction financière liée à un contrôle de vitesse.

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