« Il me faudra 4 ans pour tout rembourser » : une automobiliste de 65 ans écope d’une grosse amende car elle roulait trop lentement

En Suisse, une automobiliste de 65 ans a récemment vécu une expérience aussi rare qu’inattendue. Alors qu’elle circulait prudemment sur une route de montagne en plein hiver, cette retraitée suisse s’est retrouvée avec une amende de 2 600 euros pour un motif peu commun   : l’excès de lenteur. Derrière ce chiffre impressionnant se cache la réalité des contestations sans succès et des démarches qui finissent par peser lourdement sur le budget d’un particulier, surtout quand la sanction semble disproportionnée.

Pourquoi une amende pour excès de lenteur sur une route de montagne ?

Lors d’un contrôle routier en février 2022, Bernadette Bandelierautomobiliste de 65 ans, ne s’attendait pas à finir avec une telle dette. Le motif étonnant de son infraction attire immédiatement l’attention   : elle roulait entre 15 et 20 km/h dans le col de Julier, transportant des chevaux dans sa remorque sous des températures glaciales. Face aux virages enneigés, elle privilégiait naturellement la sécurité.

L’excès de lenteur caractérisé est certes rare comparé aux excès de vitesse, mais il figure bien au code de la route helvétique. Rouler trop lentement, sans raison valable, peut entraver la circulation ou surprendre les autres conducteurs. Pourtant, Bernadette avait expliqué que le transport d’animaux et les conditions météo difficiles justifiaient sa prudence. Malgré ses arguments, l’amende initiale est tombée, ouvrant la voie à une série de complications financières et administratives.

Des contrôles parfois interprétés strictement

Les agents chargés de la sécurité routière ont appliqué le règlement de façon stricte, estimant que la vitesse adoptée représentait un danger ou une gêne. Pendant plus de deux heures, sous -6 °C, la retraitée suisse a tenté d’expliquer la nécessité de rouler doucement avec des animaux à bord. Ce contrôle prolongé a non seulement perturbé son trajet mais aussi mis en danger le confort des chevaux.

Cet épisode survient alors même que la question de la sécurité routière chez les seniors prend une place grandissante, notamment depuis l’émergence de nouvelles obligations matérielles pour les conducteurs âgés. Cette actualité met en lumière les mesures visant à renforcer la sécurité des conducteurs seniors, et interroge sur la manière dont les autorités adaptent leurs contrôles à cette tranche d’âge.

Les conséquences inattendues d’un excès de lenteur

Pour cette automobiliste de 65 ans, les répercussions sont allées bien au-delà d’un simple contrôle. Son voyage a été considérablement rallongé, exposant inutilement ses chevaux au froid, et elle a dû faire face à une spirale administrative épuisante.

L’amende de 2 500 francs (près de 2 600 euros) n’a été que le début d’une suite de difficultés. Convaincue que la sanction était injustifiée, Bernadette a contesté la décision, encouragée par un ami. Malheureusement, cette démarche, bien qu’honnête, a aggravé la situation financière en augmentant les frais liés au dossier.

Un remboursement sur 4 ans

Désormais, Bernadette Bandelier verse 50 francs par mois, soit environ 53 euros, pour rembourser son amende de 2 500 francs. À ce rythme, il lui faudra quatre ans pour solder sa dette. Cette contrainte financière souligne le poids concret d’une sanction perçue comme disproportionnée, surtout pour un excès de lenteur qu’elle jugeait pleinement justifié.

La gestion du budget prend alors une nouvelle dimension. Pour de nombreux retraités, chaque dépense supplémentaire impose de douloureux arbitrages. L’accompagnement social reste limité et rares sont les structures capables d’offrir une médiation efficace avec l’administration dans ce type de situation.

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