Je suis prof dans une école et voici le cadeau de parents d’élèves que je ne veux plus jamais recevoir, « On ne sait plus quoi en faire »

L’arrivée de la fin des classes, avec les grandes vacances qui approchent dès le 5 juillet, relance inévitablement le rituel autour des cadeaux de fin d’année pour les enseignants. Ce geste part souvent d’une intention sincère : marquer la gratitude des familles envers ceux qui accompagnent et font grandir les enfants pendant dix mois. Mais il existe un présent devenu aussi redouté qu’incontournable chez les profs, au point de provoquer des fous rires ou des soupirs : le fameux mug personnalisé. Si l’idée est bienveillante, pourquoi ces tasses ont-elles progressivement perdu leur magie ?

Pourquoi les mugs personnalisés lassent-ils autant les enseignants ?

Chaque année, le même scénario se répète dans les salles des maîtres : on découvre, rangées côte à côte, des dizaines de tasses ornées de messages comme “meilleur enseignant du monde” ou “merci maître”. La tradition s’est installée doucement mais sûrement, jusqu’à devenir presque une blague entre collègues. Beaucoup finissent par montrer du doigt cette collection de mugs impossibles à caser dans les placards.

Marc Gourmelon, directeur d’école, n’hésite pas à en plaisanter, évoquant son propre stock qui défie toutes les lois de la surconsommation. Il reconnaît malgré tout la générosité qui motive ce choix, mais regrette le manque de variété. Philippe Ratinet, membre actif du Syndicat national des écoles, partage ce constat : offrir un cadeau à l’enseignant n’a rien d’obligatoire, pourtant ce geste demeure fort de sens et symbolise la reconnaissance mutuelle entre famille et école. Or, quand il devient systématique, voire mécanique, le cadeau risque de perdre sa saveur, surtout si tout le corps enseignant reçoit le même type de présent.

La problématique de la collection de tasses inutiles

Le problème ne vient donc pas du cadeau en lui-même, mais de la multiplication excessive de ces mugs personnalisés, devenus de véritables bibelots envahissants. Plusieurs enseignants racontent avoir assez de tasses pour ouvrir un café associatif, sans exagérer. À force d’accumuler ces objets identiques – souvent décorés de motifs touchants, certes, mais peu pratiques – beaucoup avouent discrètement les redistribuer ailleurs ou carrément les laisser à l’école à disposition de tous.

Il est intéressant de noter que certains types de dons ou présents bénéficient parfois d’exonérations fiscales, notamment à certaines périodes spécifiques de l’année. Pour exemple, il existe des dispositifs permettant de réaliser des cadeaux exonérés d’impôts pendant une fenêtre de dix jours ; en savoir plus sur certaines dates facilitant les dons non imposables peut aider à faire des choix judicieux en matière de présent.

Certains professeurs vont même jusqu’à dire avec humour qu’ils pourraient lancer un musée de la tasse dédiée au métier d’enseignant tant ils croulent sous les exemplaires. Cet encombrement touche principalement les étagères des salles des maîtres, à tel point qu’on finit par ne plus savoir où ranger ces nouveaux venus chaque fin d’année scolaire.

Entre gentille attention et objet inutile : quelles limites ?

Le mug personnalisé véhicule un message positif : celui de remercier de manière concrète une personne chère aux yeux des enfants et de leurs familles. Malheureusement, à trop vouloir personnaliser, certains cadeaux frôlent l’anonymat paradoxal. Un professeur à qui l’on offre trois ou quatre mugs identiques d’une classe à l’autre a vite fait d’oublier qui lui a offert quelle tasse. Cela ternit un peu la symbolique unique que ces présents sont supposés porter.

On voit alors naître, au sein de la profession, une nouvelle catégorie : celle des cadeaux inutiles. C’est-à-dire ces objets qui, bien qu’offerts avec le cœur, ne correspondent ni à un véritable besoin ni à un réel souvenir. Les mugs envahissent les maisons et bureaux, alors qu’ils étaient censés honorer leur destinataire. Ce décalage explique pourquoi beaucoup aimeraient clairement arrêter cette pratique.

Quels cadeaux préfèrent vraiment les enseignants ?

Heureusement, de nombreuses alternatives existent pour faire plaisir sans ajouter une nouvelle tasse à la fameuse collection de mugs. D’après ce qu’on entend dans les couloirs des écoles, plusieurs types de cadeaux de fin d’année remportent largement les faveurs du personnel enseignant.

Parfois, des petites aides extérieures permettent aussi de soutenir le quotidien des enseignants et des familles. Récemment, de nombreuses personnes ont pu bénéficier d’un virement moyen de 170€, appelé aussi « chèque énergie », qui vise à alléger les factures des foyers modestes. Pour découvrir comment fonctionne ce dispositif et ses conditions, vous pouvez consulter l’attribution de ce virement ciblant plusieurs millions de Français.

Les dessins et poèmes d’enfants : le petit trésor inattendu

Pour beaucoup, rien ne vaut un dessin d’enfant accompagné d’un petit mot griffonné maladroitement, ou mieux encore, un poème écrit à la main. Certains enseignants racontent conserver précieusement ces lettres durant toute leur carrière, glissées dans un cahier ou affichées dans la salle de classe. Voilà une belle façon de rendre hommage au lien tissé au fil de l’année scolaire, sans générer de nouvel objet inutile.

L’émotion prime souvent devant un poème d’enfant, parfois bourré de fautes mais débordant de spontanéité. Ces petits chefs-d’œuvre ne prennent pas de place, mais restent gravés longtemps dans la mémoire des enseignants. Ce genre de cadeau à éviter dans la catégorie des “inutiles” apporte vraiment de la joie et laisse une trace durable.

Chocolats et gourmandises : le plaisir éphémère mais apprécié

D’autres trouvent leur bonheur dans des cadeaux éphémères : boîtes de chocolats, petites pâtisseries de la boulangerie du coin, confitures faites maison. L’avantage ici, c’est que personne ne se retrouve à accumuler encore un présent encombrant. Les gourmandises créent un moment convivial dans la salle des maîtres à l’heure du café ou du goûter, rassemblant équipe pédagogique et personnel autour d’une pause douceur.

Ce type d’attention ne cherche pas à s’imposer durablement dans le quotidien, mais permet de partager un moment agréable. Fleurs, plantes ou bouquets colorés séduisent aussi bon nombre d’enseignants, car elles réchauffent le cœur et égayent l’espace sans polluer les placards des écoles ou des maisons.

Lettre manuscrite : la valeur sentimentale avant tout

Il existe enfin une forme de remerciement sur laquelle se mettent d’accord une majorité de professeurs : la lettre manuscrite de remerciement. Aucun objet matérialiste n’arrive à surpasser la puissance d’un mot écrit, d’une phrase venant du cœur, signée d’un prénom qui rappellera toujours un élève particulier. Cette marque d’attention dépasse le simple cadeau, car elle valorise l’humain derrière la fonction.

Certaines lettres traversent les années, retrouvées dans des cartons lors d’un déménagement, ravivant instantanément le souvenir d’une classe ou d’une cohorte précise. Plutôt que de succomber à la facilité d’un produit acheté en masse, miser sur ce type de geste garantit un impact bien plus profond auprès de l’enseignant concerné.

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