Permis de conduire : voici l’astuce de milliers de conducteurs pour ne plus perdre de points, « c’est horrible et inhumaine »

Le système du permis à points a été conçu pour responsabiliser les conducteurs et renforcer la sécurité routière. Pourtant, une pratique bien plus inquiétante fait parler d’elle depuis quelque temps. Pour contourner la perte de points, certains n’hésitent pas à utiliser ce que l’on pourrait qualifier d’astuce inhumaine, voire d’astuce macabre. Comment fonctionne cette fraude ? Pourquoi attire-t-elle autant d’automobilistes, et quels sont les véritables risques encourus par ceux qui s’y adonnent ? Le phénomène dépasse l’entendement et plonge aussi dans des zones légales particulièrement risquées.

Pourquoi la préservation du permis est-elle devenue une obsession ?

La simple idée de perdre des points sur son permis crée une véritable angoisse chez de nombreux automobilistes. Un excès de vitesse, un feu grillé, et c’est parfois la tranquillité au volant qui disparaît. Dès lors, la préservation du permis devient une priorité absolue. Beaucoup cherchent alors des astuces pour ne pas perdre de points et éviter ainsi la suspension ou l’annulation du précieux document.

Ce stress explique la multiplication des plateformes proposant des solutions variées, qu’elles soient légales ou non. Certains optent pour les stages de récupération de points, tandis que d’autres sombrent dans les manœuvres illégales les plus surprenantes. La frontière entre le contournement astucieux et la fraude pure devient alors de plus en plus floue.

Comment fonctionne l’astuce macabre liée aux points de permis ?

Parmi les manœuvres illégales les plus choquantes, la désignation d’un proche décédé comme responsable d’une infraction ressort violemment. Cette technique exploite une faille administrative : le délai nécessaire à la mise à jour des fichiers officiels après un décès. Tant que le dossier du défunt n’est pas clôturé, il reste possible de lui attribuer des infractions, ce qui permet au vrai conducteur de voir son solde de points préservé.

Un conducteur verbalisé indique alors, lors de la procédure de désignation du responsable, le nom d’un défunt. Puisque le permis de cette personne n’est plus actif, aucun point n’est retiré « pour de vrai », et l’auteur réel de l’infraction garde ses points intacts. Cette fraude va parfois bien au-delà du simple cercle familial et alimente un véritable marché illicite.

Le trafic de points de défunts : une dérive lucrative et inquiétante

Sur internet, des offres très explicites circulent : il s’agit ni plus ni moins de l’achat de points de permis appartenant à des personnes décédées. Selon la sénatrice Marie-Claude Lermytte, ce commerce peut atteindre jusqu’à mille euros le point échangé. Les fraudeurs exploitent des fichiers de défunts dont les dossiers ne sont pas encore mis à jour afin de proposer leur identité comme « responsable » d’infractions commises par des vivants.

La logique derrière ce système est avant tout mercantile. Ceux qui alimentent ce commerce illégal trouvent ces identités non mises à jour et orchestrent un trafic organisé autour de la vente de points de permis. Cette pratique choquante repose entièrement sur les failles administratives et expose tous les acteurs à de lourdes conséquences.

Failles administratives : pourquoi existent-elles et comment sont-elles exploitées ?

L’administration ne met pas toujours à jour immédiatement ses bases de données après un décès. Ce délai offre une fenêtre aux fraudeurs pour effectuer leurs manipulations. L’absence de croisement systématique entre fichiers d’état civil et ceux du permis à points permet à ces pratiques de passer parfois inaperçues durant plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

Cet intervalle constitue un terrain propice aux manœuvres illégales. Les responsables de ces fraudes profitent du manque de réactivité administrative, rendant la détournement du système aussi tentant qu’effrayant pour ceux prêts à franchir la ligne rouge.

Quelles sanctions réservent la loi à ces manœuvres illégales ?

Aussi rusée puisse paraître cette astuce inhumaine, les conséquences juridiques sont sévères. Désigner un mort comme auteur d’une infraction constitue un faux et usage de faux, deux délits pénalement répréhensibles. L’auteur risque jusqu’à cinq ans de prison et soixante-quinze mille euros d’amende, et même sept ans d’emprisonnement et cent mille euros d’amende en cas de circonstances aggravantes.

À cela s’ajoute une contravention de cinquième classe pouvant aller jusqu’à mille cinq cents euros. Ces peines peuvent être accompagnées de sanctions professionnelles, notamment pour les personnes travaillant dans la fonction publique. Une telle implication peut littéralement ruiner une carrière du jour au lendemain.

Les conséquences judiciaires et professionnelles

L’avocat Jean-Baptiste Le Dall rappelle que ces dossiers finissent souvent devant le tribunal correctionnel. Les risques ne se limitent donc pas à une simple amende : ils englobent aussi des poursuites judiciaires lourdes et la volonté des autorités de démanteler toute la chaîne du trafic, depuis les fournisseurs d’identités jusqu’aux acheteurs de points de permis.

En plus du volet judiciaire, l’impact professionnel est majeur. Pour les métiers réglementés ou la fonction publique, une condamnation liée à ce type de fraude peut signifier la fin immédiate de toute activité professionnelle, sans possibilité de retour.

Les contrôles renforcés et la lutte contre la fraude

Face à l’ampleur de ces pratiques, les autorités ont renforcé les contrôles croisés entre fichiers administratifs. Les logiciels détectent désormais plus facilement lorsque l’auteur supposé d’une infraction est décédé depuis plusieurs semaines ou mois. Cette intensification des vérifications rend la tentative de fraude beaucoup moins attrayante et augmente considérablement le risque de se faire prendre.

La crainte d’un contrôle inopiné commence donc à remplacer l’assurance autrefois ressentie par les adeptes de ces astuces pour ne pas perdre de points. Avec le temps, ce genre de manœuvre devrait devenir de moins en moins rentable et de plus en plus risqué.

Existe-t-il des alternatives honnêtes pour récupérer ses points ?

Face aux menaces juridiques et morales de l’astuce inhumaine, nombreux sont ceux qui cherchent des solutions légales pour préserver leur permis. Il existe différentes voies officielles de récupération de points sans avoir à franchir la ligne rouge de la légalité.

Participer à un stage de sensibilisation à la sécurité routière reste la méthode privilégiée pour regagner rapidement jusqu’à quatre points. Adopter une conduite responsable et respectueuse du code de la route assure aussi la préservation du permis sans chantage administratif ni prise de risque inutile.

  • Respecter scrupuleusement le code de la route pour éviter toute infraction
  • Suivre un stage de récupération pour regagner des points légalement
  • S’informer sur le fonctionnement du permis à points afin d’anticiper les risques
  • Refuser toute proposition douteuse comme l’achat de points de permis ou l’utilisation de points de défunts
  • Consulter régulièrement son solde de points pour agir à temps

La recherche d’astuces pour ne pas perdre de points est compréhensible, mais tout montre que seules les démarches honnêtes et transparentes permettent de protéger durablement son permis. Plonger dans les manœuvres illégales expose à trop de dangers, tant personnels que professionnels. S’inspirer des solutions officielles garde la route ouverte, sans embûche ni mauvaise surprise.

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Didier
Je suis Didier, directeur de publication et auteur principal du blog professionnel d’Isol’R, avec plus de 20 ans d’expérience dans le secteur du bâtiment, spécialisé dans l’isolation thermique écologique. Basé à Ambarès‑et‑Lagrave (33), je couvre personnellement les départements Gironde, Charente, Charente‑Maritime, Dordogne, Landes et Lot‑et‑Garonne

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