Étant professionnels de l’habitat, nous connaissons bien les problématiques liées aux nuisibles domestiques. Le loir, ce petit rongeur nocturne de la famille des gliridés, s’invite parfois dans nos maisons à la recherche de nourriture. Comprendre son régime alimentaire vous permet de mieux protéger votre domicile et vos réserves alimentaires.
Résumé
| Points clés | Détails pratiques |
|---|---|
| 🐭 Régime alimentaire omnivore | Privilégier les fruits frais et secs, aliments sucrés et gras |
| 🔍 Signes de présence | Détecter bruits nocturnes, traces de rongement et excréments noirs |
| ⚠️ Risques sanitaires | Éviter contamination alimentaire et transmission de maladies infectieuses |
| 🛡️ Prévention efficace | Conserver aliments dans contenants hermétiques et colmater ouvertures |
| 🌿 Répulsifs naturels | Utiliser huiles essentielles d’eucalyptus, menthe poivrée ou vinaigre |
| 🏠 Intervention professionnelle | Contacter dératiseur qualifié en cas d’invasion persistante |
Le loir : un rongeur omnivore aux goûts variés
Le loir, qui mesure entre 10 et 30 centimètres pour un poids oscillant entre 80 et 250 grammes, présente des préférences alimentaires marquées. Son pelage gris-brun et sa queue touffue caractéristique le distinguent facilement des autres rongeurs domestiques. Cet animal possède un odorat particulièrement développé qui lui permet de repérer les sources de nourriture, même à travers les emballages.
Dans votre maison, le loir privilégie avant tout les fruits frais et secs. Pommes, poires, prunes, raisins, figues constituent ses mets favoris. Il apprécie également les fruits secs comme les amandes, noix, noisettes et châtaignes. Ne vous y trompez pas : ce petit animal ne se contente pas de grignoter quelques morceaux, il peut littéralement vider une corbeille de fruits en une seule nuit.
Les aliments sucrés et gras exercent une attraction irrésistible sur ces rongeurs. Miel, confiture, chocolat, gâteaux, biscuits et pâtisseries figurent au menu de leurs festins nocturnes. Ils consomment également du beurre, de l’huile et des graines de tournesol. Les miettes de pain laissées sur le comptoir et les restes de repas complètent ce régime opportuniste.
En période d’automne, juste avant l’hibernation qui dure environ 7 mois, le loir intensifie sa recherche de nourriture. Cette phase critique lui permet de constituer les réserves de graisse nécessaires à sa survie hivernale. Nous observons souvent une recrudescence des dégâts durant cette période, notamment dans les greniers et combles où nous intervenons pour des travaux d’isolation.
Identifier la présence d’un loir dans votre habitation
Plusieurs signes révèlent la présence d’un loir dans votre domicile. Les bruits nocturnes constituent l’indice le plus évident : grattements, couinements, cavalcades et même ronflements caractérisent l’activité de ces rongeurs. Ces sons proviennent généralement des combles, greniers ou cloisons, zones que nous connaissons bien lors de nos interventions d’isolation thermique.
Les traces de rongement sur divers matériaux constituent un autre indicateur probant. Le loir ronge câbles électriques, boiseries, isolation et cloisons pour entretenir ses dents en croissance continue. Dans notre pratique professionnelle, nous constatons régulièrement des dégâts sur la laine de verre et la ouate de cellulose utilisées pour l’isolation. Ces dommages compromettent l’efficacité énergétique du bâtiment et nécessitent des réparations coûteuses.
L’observation d’excréments noirs de petite taille, d’aliments grignotés dans les placards et la présence d’une odeur âcre persistante confirment l’installation du nuisible. Les miettes dispersées dans la cuisine et le garde-manger témoignent de ses incursions alimentaires nocturnes. Parfois, nous cherchons des répulsifs naturels efficaces contre les rongeurs que nos clients utilisent pour limiter ces intrusions.
Les risques sanitaires associés à la présence du loir incluent la transmission potentielle de maladies comme la salmonellose. La contamination alimentaire par les déjections et l’urine pose des problèmes d’hygiène non négligeables. Ces animaux transportent également des parasites tels que puces et tiques, ajoutant aux nuisances domestiques.
Solutions préventives et curatives efficaces
La prévention demeure votre meilleure arme contre l’invasion des loirs. Conservez systématiquement vos aliments dans des contenants hermétiques : boîtes métalliques, bocaux en verre résistent aux tentatives d’effraction. Évitez absolument d’entreposer de la nourriture dans le grenier ou les combles, zones privilégiées par ces rongeurs pour établir leur territoire.
Le colmatage des ouvertures constitue une mesure préventive fondamentale. Nous recommandons l’utilisation de laine de fer pour boucher tous les trous, même les plus étroits. L’installation de grillages fins ou d’obturateurs de tuiles empêche l’accès par la toiture. Cette approche préventive s’avère particulièrement importante lors de nos travaux de rénovation thermique, où nous veillons à sécuriser l’enveloppe du bâtiment.
Les répulsifs naturels offrent des solutions respectueuses de l’environnement. Huiles essentielles d’eucalyptus, de laurier, de menthe poivrée ou de sauge diffusent des odeurs désagréables pour les loirs. Vous pouvez également disposer des feuilles naturelles de ces plantes dans les pièces sensibles. Le vinaigre et le poivre constituent des alternatives accessibles, tout comme certains objets du quotidien particulièrement efficaces.
Les pièges de capture non mortels permettent une gestion respectueuse de ces animaux protégés par la législation européenne. Nasses grillagées et cages à loirs, appâtées avec des morceaux de pomme ou des noix, offrent une solution humaine. Manipulez ces dispositifs avec des gants pour éviter de déposer votre odeur et relâchez les animaux capturés à plusieurs kilomètres de l’habitation.
Faire appel à des professionnels qualifiés
Lorsque l’invasion persiste malgré vos efforts, l’intervention d’un professionnel dératiseur s’impose. Ces spécialistes localisent précisément les nids, sécurisent les accès et interviennent dans le respect de la réglementation sur les espèces protégées. Leur expertise permet d’identifier et de réparer efficacement tous les points d’entrée.
Dans notre métier de spécialistes de l’isolation, nous constatons régulièrement l’importance d’une approche globale. Les dommages causés par les loirs aux matériaux isolants nécessitent souvent une réfection complète des zones touchées. Cette situation représente un coût significatif pour les propriétaires, d’autant plus frustrant qu’une prévention adaptée aurait évité ces désagréments.
La maintenance préventive de votre habitation inclut l’élagage des arbres proches, l’éloignement des tas de bois et l’entretien régulier des espaces de stockage. Ces gestes simples réduisent considérablement les risques d’invasion. Notre expérience de plus de vingt ans dans le bâtiment nous enseigne que la prévention coûte toujours moins cher que la réparation des dégâts.






