Dans notre entreprise Isol’r, nous avons toujours valorisé les solutions écologiques, tant pour l’isolation thermique des bâtiments que pour nos pratiques quotidiennes. Le compostage fait partie de ces habitudes respectueuses de l’environnement que nous encourageons. Parmi les différentes méthodes existantes, le bokashi suscite un intérêt croissant. Par contre, comme pour toute technique, il présente certains inconvénients qu’il convient d’examiner avant de se lancer. Selon une étude menée en 2023 par l’ADEME, seulement 25% des Français pratiquant le compostage utilisent la méthode bokashi, principalement en raison des contraintes que nous allons détailler.
Résumé
Idées principales | Points clés à retenir |
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🔄 Gestion quotidienne exigeante | Découper les déchets en petits morceaux et appliquer régulièrement l’activateur sur chaque nouvelle couche. |
💰 Coût récurrent | Investissement initial de 70 à 90€ pour le composteur et renouvellement de l’activateur tous les deux mois. |
🧪 Gestion du liquide de fermentation | Vidanger tous les 3 à 5 jours et diluer fortement le jus acide avant utilisation sur les plantes. |
⏱️ Cycle de fermentation contraignant | Nécessité d’acheter un second composteur pour maintenir un cycle continu pendant les 2-4 semaines de fermentation. |
👃 Odeurs désagréables | Dégagement d’une odeur aigre-douce à l’ouverture du seau pouvant devenir nauséabonde dans les espaces confinés. |
🏠 Contraintes spatiales importantes | Entreposer le composteur à l’intérieur et trouver une solution pour le digestat final en l’absence de jardin. |
Les défis de gestion du composteur bokashi au quotidien
Le composteur bokashi, originaire du Japon, repose sur un processus de fermentation anaérobie qui transforme vos déchets organiques. Notre expérience nous a montré que la manipulation quotidienne de ce système comporte plusieurs contraintes. D’abord, vous devez découper vos déchets alimentaires en petits morceaux pour faciliter leur décomposition, ce qui demande un temps supplémentaire par rapport à d’autres méthodes.
Le processus exige également une application régulière d’activateur sur chaque nouvelle couche de déchets. Ce son de riz ensemencé de micro-organismes représente un coût récurrent, environ 10€ le kilogramme, qui s’ajoute à l’investissement initial du composteur (entre 70 et 90€). Nous avons constaté que pour une famille de quatre personnes, il faut compter un renouvellement de l’activateur tous les deux mois environ.
Un autre aspect contraignant concerne la vidange du liquide de fermentation qui doit être effectuée tous les 3 à 5 jours. Ce jus, extrêmement acide, nécessite une dilution importante (10ml pour 1L d’eau) avant toute utilisation sur vos plantes. Sans cette précaution, vous risquez de brûler vos végétaux, comme nous l’avons malheureusement expérimenté sur certaines plantations. De surcroît, certaines espèces végétales restent sensibles même au liquide dilué, ce qui limite son utilisation dans votre jardin.
La continuité du processus constitue également un défi majeur. Une fois votre seau plein, vous ne pourrez plus y ajouter de déchets pendant 2 à 4 semaines, temps nécessaire à la fermentation complète. Cette interruption obligée pousse souvent à l’achat d’un second composteur bokashi pour maintenir un cycle continu, doublant ainsi l’investissement initial. C’est pourquoi nous recommandons généralement à nos clients intéressés par cette méthode de prévoir d’emblée deux seaux pour une rotation efficace.
Problèmes d’odeurs et contraintes spatiales du bokashi
Contrairement à ce que certains fabricants annoncent, notre expérience du bokashi révèle que des odeurs désagréables se dégagent systématiquement lors de l’ouverture du seau. Cette odeur aigre-douce, qui peut devenir franchement nauséabonde, s’explique par le processus de fermentation lui-même. Le liquide produit dégage une odeur particulièrement forte qui peut rapidement envahir votre cuisine, nécessitant d’aérer la pièce après chaque ouverture.
Cette caractéristique olfactive représente un inconvénient majeur, surtout dans un appartement ou une maison aux espaces réduits. Nous avons remarqué que de nombreux clients abandonnent cette méthode précisément pour cette raison, malgré ses avantages écologiques indéniables. L’odeur peut même imprégner les surfaces proches du composteur si celui-ci n’est pas parfaitement étanche.
Au-delà des problèmes d’odeurs, les contraintes spatiales constituent un autre frein important. Le composteur bokashi ne peut pas être entreposé à l’extérieur car il est sensible aux variations de température qui compromettent le processus de fermentation. Il vous faudra donc lui trouver une place dans votre cuisine ou votre cellier, ce qui peut s’avérer problématique dans les logements de petite surface.
Sans jardin ou balcon, vous devrez également trouver une solution pour la gestion du digestat final (le pré-compost obtenu après fermentation). Ce matériau acide ne peut pas être utilisé directement comme fertilisant et nécessite d’être mélangé avec de la terre pendant 2 à 4 semaines pour neutraliser son pH. Cette étape devient particulièrement complexe pour les habitants d’appartements sans accès à un espace extérieur. Certaines collectivités proposent des points de compostage collectif qui peuvent constituer une solution, mais ils ne sont pas disponibles partout.
Comparaison avec d’autres méthodes de compostage
Pour faire un choix éclairé, il est important de comparer le bokashi avec les autres méthodes de compostage disponibles. Contrairement à un composteur traditionnel ou un lombricomposteur, le bokashi ne produit pas de compost fini directement utilisable. Il génère un pré-compost (digestat) qui nécessite une maturation supplémentaire dans la terre.
Le compostage traditionnel présente l’avantage de transformer complètement vos déchets en un amendement prêt à l’emploi, mais il requiert un espace extérieur conséquent. Il peut également attirer des nuisibles si mal géré, problème que nous avons souvent constaté chez nos clients débutants. Le lombricompostage, quant à lui, produit un excellent compost et un lombrithé nutritif sans odeur désagréable, mais la gestion des vers demande une attention particulière.
En termes de diversité des déchets acceptés, le bokashi prend l’avantage puisqu’il peut traiter la viande, le poisson et les produits laitiers, contrairement aux autres méthodes. D’un autre côté, il présente des inconvénients similaires à la pouzzolane utilisée en jardinage : un coût initial élevé et des contraintes d’utilisation spécifiques.
Pour les personnes cherchant des alternatives plus simples, nous suggérons souvent d’examiner d’autres pratiques écologiques comme les recettes traditionnelles pour gérer son jardin naturellement. Ces méthodes ancestrales, tout comme le bokashi qui date de plusieurs siècles au Japon, s’inscrivent dans une démarche de respect de l’environnement que nous défendons depuis la création de notre entreprise en 2013.
En définitive, si vous disposez d’un jardin et que vous êtes prêt à gérer les contraintes évoquées, le bokashi peut constituer une option intéressante pour réduire vos déchets organiques. En revanche, pour les habitants d’appartements ou les personnes recherchant une solution simple, d’autres méthodes de compostage méritent d’être considérées.