Il y a des nouvelles qui laissent vraiment sans voix, surtout quand elles surgissent d’endroits inattendus. Le Népal, plus connu pour ses montagnes majestueuses que pour son secteur fossile, vient d’annoncer la découverte préliminaire d’un immense gisement de méthane estimé à 112 milliards de mètres cubes. C’est dans le district de Dailekh, à l’ouest du pays, qu’un forage exploratoire mené avec l’appui technique de la Chine a permis de mettre en lumière ce potentiel énergétique inédit.
Une découverte inattendue dans les profondeurs népalaises
Ce n’est pas tous les jours que le Népal fait parler de lui pour autre chose que ses sommets ou ses monastères, mais cette fois-ci, c’est bien sa sous-sol qui retient l’attention. Les premiers résultats des carottages réalisés jusqu’à plus de 4 000 mètres de profondeur suggèrent la présence d’une impressionnante quantité de méthane. Ce gaz à effet de serre, souvent pointé du doigt pour son rôle dans le réchauffement climatique, aurait pu rester prisonnier du sol pendant des millions d’années.
L’annonce venue du district de Dailekh surprend d’autant plus que cette région est rarement citée parmi les zones riches en ressources énergétiques. Cette découverte remet en perspective la répartition mondiale des grandes réserves de gaz naturel et ouvre un nouveau chapitre pour le Népal sur la scène énergétique internationale.
Pourquoi cette région fait-elle figure d’exception ?
On se demande comment un tel gisement de méthane a pu se former ici, loin des sites emblématiques comme la mer de Ross ou l’antarctique, habituellement synonymes de vastes réserves souterraines. Pourtant, Dailekh semble bien reposer sur une véritable mine d’or invisible, fruit d’une géologie particulière encore peu étudiée.
La singularité du contexte géologique népalais attire désormais l’attention d’experts internationaux. Dans d’autres parties du monde, certains types de gisements rappellent les découvertes récentes françaises telles que l’important gisement d’or blanc trouvé en France, qui témoigne de la diversité des ressources naturelles européennes et mondiales. Ils suivent de près l’évaluation des volumes exploitables et la qualité du gaz extrait, deux critères essentiels pour juger du potentiel réel de ce méga gisement.
Comment s’est déroulée l’opération de forage ?
Côté méthode, rien n’a été laissé au hasard. Depuis 2019, ce projet bilatéral avec la Chine a fait appel à la société CNPC Xibu Drilling Engineering, mobilisant des forages de pointe capables d’atteindre des profondeurs rarement explorées au Népal. L’investissement, estimé à 2,5 milliards de roupies népalaises, a été intégralement financé par la partie chinoise.
Ce partenariat témoigne du sérieux accordé à la prospection du méthane, bien avant même l’obtention des premières estimations officielles. Alors que de nouveaux moyens sont souvent recherchés pour sécuriser ces opérations, il existe également des astuces simples pour protéger les installations contre les nuisibles. Par exemple, l’utilisation du laurier comme répulsif naturel contre les rats et souris peut être envisagée sur les sites sensibles où le stockage et la sécurité des équipements restent une priorité. Les analyses sont toujours en cours et les résultats définitifs sont attendus pour décembre 2025, un délai crucial pour affiner les stratégies nationales.
Les implications énergétiques pour le Népal
L’apparition d’une telle réserve pourrait profondément modifier la stratégie énergétique du Népal. Aujourd’hui, le pays importe l’essentiel de ses combustibles fossiles, pour un montant avoisinant 1,5 milliard de dollars en dix mois. Disposer de sa propre source de méthane offrirait l’opportunité de réduire cette dépendance et de réinvestir dans d’autres priorités nationales.
Tout reste à valider : la qualité du gaz, les volumes réellement exploitables et la rentabilité globale du projet. Ces paramètres joueront un rôle central dans la définition de la politique énergétique des années à venir, alors que le pays cherche à équilibrer développement et durabilité.
Quels sont les enjeux économiques à surveiller ?
D’un point de vue économique, exploiter un méga gisement de méthane permettrait au Népal de réduire drastiquement sa dépendance aux importations de pétrole. Cela ouvrirait aussi la voie à de nouveaux emplois dans le secteur fossile, contribuant au développement industriel d’une région encore peu urbanisée.
Pour transformer ce potentiel en réalité, il sera indispensable de mettre en place une réglementation solide encadrant l’extraction, la gestion et la distribution du méthane. La surveillance des normes environnementales devra être rigoureuse pour prévenir les fuites de méthane et limiter les risques de pollution atmosphérique.
Source : https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-nepal-annonce-la-decouverte-de-vastes-reserves-de-methane-20250620
