Depuis le 19 mai 2025, une situation pour le moins tendue s’est installée chez Lidl en France. L’intersyndicale composée de la CFDT, CGT, CFTC et FO a lancé un appel à la grève illimitée, entraînant potentiellement la fermeture des magasins chaque semaine du jeudi au dimanche. Mais que se passe-t-il réellement ? Les conditions de travail, jugées intolérables par les syndicats, sont au cœur du conflit.
Pourquoi une mobilisation chez Lidl ?
Les raisons de cette effervescence sociale chez Lidl ne manquent pas. Tout d’abord, l’augmentation de la charge de travail est pointée du doigt. Selon les syndicats, les salariés subissent des pressions constantes, avec davantage de tâches à accomplir pour des effectifs réduits. Cette situation, combinée à l’obligation de travailler les dimanches et jours fériés, alimente le mécontentement général.
De plus, une baisse des effectifs significative est dénoncée par ces mêmes syndicats. Depuis 2024, plus de 2000 postes auraient été supprimés, aggravant encore les conditions de travail déjà difficiles. Ces éléments expliquent en partie pourquoi l’appel des syndicats a pris autant d’ampleur ces dernières semaines.
Fermeture stratégique ou pression sociale ?
Sur le plan stratégique, fermer les magasins quatre jours par semaine pourrait sembler contre-intuitif. Toutefois, cette décision n’est pas celle de la direction de Lidl, mais bien une conséquence directe de la mobilisation sociale. La première grève avait été suspendue en février après quatre jours, mais l’absence de réelles avancées a poussé les employés à reprendre le mouvement.
La direction affirme de son côté que la fermeture des magasins serait avant tout temporaire et regrette des actions qu’elle qualifie de peu suivies. Elle conteste notamment la baisse d’effectifs rapportée par les syndicats, déclarant que le nombre de salariés en équivalent temps plein demeure stable. Malgré cela, elle doit affronter un front commun qui persiste et des tensions sociales palpables.
Quel rôle joue l’UNSA dans ce conflit ?
L’UNSA, pourtant syndicat majoritaire chez Lidl, n’a pas rejoint le mouvement. Cela crée une dynamique particulière, car même sans leur implication directe, la pression reste forte. Leurs revendications diffèrent légèrement, ce qui complique davantage les négociations entre la direction et les représentants du personnel.
Ce contexte laisse penser que même si toutes les parties tentent de jouer un rôle clé dans ce bras de fer, chaque acteur adopte une approche distincte. À noter que les désaccords sur l’ouverture dominicale constituent l’un des principaux points de divergence, rendant difficile tout compromis à court terme.
Source : https://www.mariefrance.fr/actualite/societe/magasins-lidl-bientot-fermes-jeudis-vendredis-samedis-dimanches-1167344.htm
