Frelon asiatique : les spécialistes du piégeage lancent une alerte après la découverte de nids enterrés

Depuis son apparition en France en 2004, le frelon asiatique ne cesse de préoccuper les apiculteurs et les spécialistes du piégeage. D’habitude, ces redoutables insectes bâtissent leurs nids en hauteur, nichés dans les arbres ou sous les toits, loin des regards. Pourtant, un nouveau phénomène vient attirer l’attention : la multiplication de nids enterrés, bien cachés sous terre. Cette découverte relance l’alerte sur la présence de ce prédateur qui menace non seulement les abeilles mellifères, mais constitue aussi un véritable danger pour l’homme. Que se passe-t-il réellement avec ces nids invisibles, pourquoi représentent-ils un risque accru, et comment réagir face à cette menace sournoise ?

Ces dernières années marquent un tournant dans la surveillance de cette espèce invasive, puisque les groupes spécialisés remontent une recrudescence de signalements de nids enfouis, notamment en Bretagne. Les experts du Groupement de défense sanitaire des abeilles lancent un appel à la vigilance et partagent quelques recommandations essentielles quand on sait que près de 10 % des interventions concernent désormais ces fameuses cachettes souterraines.

Pourquoi le frelon asiatique choisit-il parfois d’enterrer ses nids ?

D’ordinaire, le frelon asiatique préfère installer sa colonie en hauteur, là où il repère facilement ses proies et évite les dérangements. Cependant, dès qu’il trouve une cavité naturelle comme un terrier abandonné ou une souche d’arbre creuse, il n’hésite plus à investir ce type d’abri. L’adaptation du frelon asiatique à des conditions diverses lui permet ainsi de diversifier ses sites de nidification, rendant encore plus complexe la tâche des spécialistes du piégeage et de la destruction de nids.

Ce choix d’utiliser le sol comme refuge ne date pas d’hier, mais semble devenir plus fréquent ces dernières années. Le facteur décisif réside souvent dans la recherche de discrétion et de sécurité, car un nid enfoui est beaucoup plus difficile à repérer qu’un nid suspendu entre deux branches. La protection contre certains prédateurs et les caprices de la météo jouent aussi un rôle, surtout à l’approche de l’automne, période clé pour le développement de nouvelles reines. Dans le jardin, différents espaces sont susceptibles d’attirer les frelons asiatiques. Pour mieux comprendre leurs coins favoris, consultez cet article sur les endroits où les frelons asiatiques aiment se cacher dans le jardin.

Quels sont les dangers associés aux nids enterrés ?

Invisibilité et surprise totale

La principale inquiétude autour des nids enterrés vient de leur discrétion extrême. Contrairement à ceux perchés bien en vue, ils échappent totalement au regard lors des promenades ou travaux de jardinage. Un simple pied posé sur une entrée de nid suffit à déclencher une attaque défensive, provoquant de sévères piqûres groupées. Cela représente un danger réel pour l’homme, parfois aggravé pour les enfants, les promeneurs ou les animaux domestiques qui explorent sans méfiance les abords boisés et les pelouses.

Face à cet enjeu, les apiculteurs et spécialistes rappellent combien la vigilance est de mise, en particulier dans les régions où la présence de nids au sol a déjà été recensée. Même s’ils restent minoritaires (environ 10 % des cas), chaque intervention témoigne de la capacité du frelon asiatique à s’adapter. Afin de limiter ces risques, il existe aujourd’hui des méthodes innovantes, telles que le piégeage sélectif du frelon asiatique avec un dispositif simple à fabriquer.

Une menace persistante pour les abeilles mellifères

Le danger ne s’arrête pas aux passants, bien au contraire. À la fin de l’été, l’activité du frelon asiatique s’intensifie, car les ouvrières multiplient les attaques pour fournir suffisamment de protéines aux futures reines avant l’arrivée de l’hiver. Un nid souterrain caché dans le périmètre des ruchers peut rapidement causer hécatombe chez les abeilles mellifères, affaiblissant durablement les colonies.

Les apiculteurs se retrouvent alors démunis face à cette prédation presque invisible, malgré tous leurs efforts pour protéger leurs ruches avec des dispositifs de piégeage classiques. Lorsqu’un nid atteint la taille d’un ballon de basket, la pression exercée sur les butineuses devient intenable, compromettant la pollinisation et la production de miel.

Comment reconnaître et limiter les risques liés aux nids enterrés ?

Signes suspects et méthodes de repérage

Repérer un nid enterré n’a rien d’évident, mais certains indices peuvent mettre la puce à l’oreille. Une fréquence inhabituelle de vols de gros insectes noirs et jaunes très bas sur le sol, un va-et-vient discret vers un amas de feuilles mortes ou une entrée de terrier, voilà autant d’alertes à surveiller. Seuls les yeux aguerris parviennent parfois à distinguer l’entrée camouflée où transitent les frelons asiatiques.

Des appareils spécifiques existent, mais, pour la majorité des particuliers, l’observation attentive reste la première étape. Dès le moindre doute, mieux vaut contacter directement des professionnels rompus au piégeage et à la destruction de nids plutôt que de tenter une intervention personnelle. Une mauvaise manipulation aurait vite fait d’aggraver le danger pour l’homme ou pour l’environnement alentour.

Conseils pratiques pour éviter la prolifération

Limiter la progression du frelon asiatique impose plusieurs gestes simples. Reboucher les trous visibles dans le sol, déplacer les branchages accumulés près de la maison, et éliminer les restes de bois mort figurent parmi les conseils généralement prodigués par les spécialistes. En supprimant les abris potentiels, on réduit indirectement le risque de voir proliférer ces nids insidieux tout près de chez soi.

Du côté des collectivités comme des apiculteurs, la sensibilisation reste un levier efficace. Affiches, réunions d’information et campagnes saisonnières rappellent d’ailleurs régulièrement quels comportements adopter. Quelques actions collectives, associées à la surveillance rigoureuse, permettent de freiner localement la progression de l’espèce. Ces mesures prennent toute leur importance en automne, lorsque la menace atteint son maximum.

  • Vérifier régulièrement son terrain, surtout après les travaux de débroussaillage.
  • Éduquer les enfants à la prudence lors des jeux près du sol ou dans les herbes hautes.
  • Prévenir les autorités compétentes en cas d’observation suspecte, sans tenter d’intervenir seul.
  • Diversifier les méthodes de piégeage autour des ruchers, y compris à proximité directe du sol.
  • S’informer sur les espèces similaires pour éviter toute confusion avec d’autres insectes locaux.

Quelle stratégie privilégier pour la destruction des nids souterrains ?

Face à la complexité d’accès et à la vulnérabilité accrue liée à la localisation des nids, seule une intervention spécialisée s’avère adaptée. Les équipes formées au piégeage disposent de combinaisons protectrices renforcées et de techniques de destruction sûres, garantissant l’élimination complète du nid enterré sans mise en danger excessive. Les produits utilisés varient selon l’accessibilité, toujours dans le respect strict de l’environnement pour éviter les retombées nocives sur les autres espèces du sol.

À la différence d’un nid aérien aisément repérable, chaque chantier demande expertise et patience. Parfois, il faut creuser autour de quartiers précis ou employer des caméras thermiques pour localiser précisément le foyer. Informer systématiquement les riverains et tenir les animaux à distance pendant la procédure sécurise le périmètre jusqu’à neutralisation effective du nid.

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