C’est confirmé par le gouvernement : Il n’est désormais plus possible d’accéder à l’allocation aux adultes handicapés au-delà de cette somme

L’allocation aux adultes handicapés (AAH) est un soutien incontournable pour celles et ceux qui font face au handicap au quotidien. En 2025, plusieurs évolutions marquent le dispositif, notamment autour du plafond de ressources et des modalités de calcul. Depuis la déconjugalisation appliquée à l’automne 2023, seules les ressources de la personne concernée sont prises en compte. Il est donc essentiel de bien comprendre les conditions d’attribution, les seuils de revenus et la manière dont la composition du foyer impacte l’accès à cette aide précieuse.

Conditions d’attribution de l’AAH : qui peut bénéficier de l’aide ?

Bénéficier de l’allocation aux adultes handicapés suppose de remplir plusieurs critères précis. Le taux d’incapacité demeure au cœur de l’éligibilité : il doit être d’au moins 80 %, ou compris entre 50 % et 79 % si une restriction durable d’accès à l’emploi est constatée. Ce critère médical permet de garantir que l’aide cible effectivement les personnes les plus vulnérables.

Concernant l’âge, l’AAH s’adresse généralement aux personnes de plus de 20 ans, mais elle peut aussi concerner dès 16 ans celles qui ne sont plus considérées comme à charge pour les prestations familiales. À cela s’ajoutent des exigences liées à la résidence : il faut résider en France de façon stable et régulière et justifier de la nationalité française ou d’un titre de séjour approprié. L’ensemble de ces conditions d’attribution vise à assurer une juste distribution de l’allocation.

Impact de la déconjugalisation sur le calcul de l’AAH

La déconjugalisation a révolutionné le calcul de l’AAH depuis octobre 2023. Désormais, seuls les revenus pris en compte sont ceux de la personne en situation de handicap, sans inclure ceux du conjoint. Avant cette réforme, beaucoup voyaient leur montant réduit, voire annulé, à cause des revenus de leur partenaire. Cette évolution représente une avancée majeure vers davantage d’équité et d’autonomie financière pour les bénéficiaires.

Ce changement modifie la façon dont le plafond de ressources est évalué selon la composition familiale. Les couples n’ont plus à craindre de perdre l’aide uniquement à cause du salaire de leur conjoint. Cela favorise une meilleure inclusion et offre une chance réelle d’indépendance économique pour de nombreux foyers concernés par le handicap.

Quels sont les plafonds de ressources pour percevoir l’AAH en 2025 ?

Chaque année, une revalorisation annuelle ajuste les seuils afin de mieux refléter la réalité économique. Pour 2025, le plafond annuel de ressources pour une personne seule s’élève à 12 193 euros. Pour un couple, il atteint 22 069 euros, avec une majoration de 6 096 euros par enfant à charge. Ces montants déterminent jusqu’où il est possible de percevoir l’AAH sans réduction. D’ailleurs, pour mieux comprendre ce que touche réellement un adulte handicapé n’ayant jamais travaillé, on peut consulter cet article détaillant le montant maximal mensuel perçu dans ce cas.

Le respect de ces plafonds de ressources est crucial : dépasser ces limites entraîne soit une diminution du montant de l’AAH, soit une suspension de l’aide. La vigilance sur les revenus déclarés est donc essentielle pour éviter tout risque de trop-perçu ou de régularisation ultérieure.

Variation des plafonds selon la composition du foyer

La composition du foyer influe directement sur le plafond de ressources applicable. Par exemple :

  • Personne seule sans enfant : 12 193 €
  • Couple sans enfant : 22 069 €
  • Couple avec un enfant à charge : 28 165 €
  • Couple avec deux enfants à charge : 34 261 €
  • Couple avec quatre enfants à charge : 46 454 €

Les familles monoparentales profitent également d’une adaptation spécifique du plafond selon le nombre d’enfants. Cette modulation garantit une certaine justice sociale : plus le foyer compte de membres, plus le seuil augmente pour couvrir les besoins essentiels quotidiens. La majoration par enfant évite ainsi l’exclusion de certaines familles malgré des situations parfois complexes.

Revenus pris en compte lors de l’examen des droits

Lors de l’examen des droits à l’AAH, ce sont les revenus nets imposables perçus en N-2 (soit 2023 pour l’année 2025) qui sont analysés. Sont intégrés tous les revenus stables ou récurrents, permettant ainsi une évaluation précise du pouvoir d’achat réel du bénéficiaire et de son foyer. Il est aussi pertinent de signaler que lors du passage à la retraite, certains adultes handicapés basculent du dispositif AAH vers une allocation différente appelée Aspa ; l’article sur le basculement de l’AAH vers l’Aspa explique les conditions et montants correspondants.

En revanche, certains éléments, comme le patrimoine non productif de revenus ou les aides exceptionnelles ponctuelles, ne sont pas pris en compte dans le calcul de l’AAH. Cela garantit que le montant de l’aide reste adapté à la situation financière effective du demandeur, en évitant les effets de seuil injustes.

Montant de l’AAH en 2025 et mise à jour des plafonds

Au début de chaque année, une revalorisation annuelle est appliquée au montant de l’AAH pour tenir compte de l’inflation. Cette actualisation vise à préserver le niveau de vie des allocataires, même si le montant exact dépend toujours de la différence entre les ressources déclarées et le plafond fixé selon la composition du foyer.

Lorsque les revenus dépassent légèrement le plafond de ressources, le versement de l’AAH diminue progressivement sans être supprimé immédiatement. Si le total excède nettement la limite, le droit à l’AAH est suspendu jusqu’à une nouvelle évaluation. Cette flexibilité assure un accompagnement adapté aux variations de la situation personnelle.

  • La demande d’AAH se fait auprès de la MDPH, via un dossier complet examiné à chaque renouvellement ou première attribution.
  • Il est indispensable de détailler la composition du foyer pour garantir un calcul juste du montant de l’AAH.
  • La déconjugalisation améliore l’autonomie financière, surtout pour les bénéficiaires dont le conjoint disposait de revenus moyens ou élevés.
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Didier
Je suis Didier, directeur de publication et auteur principal du blog professionnel d’Isol’R, avec plus de 20 ans d’expérience dans le secteur du bâtiment, spécialisé dans l’isolation thermique écologique. Basé à Ambarès‑et‑Lagrave (33), je couvre personnellement les départements Gironde, Charente, Charente‑Maritime, Dordogne, Landes et Lot‑et‑Garonne

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